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Syrie

29 civils tués dans des raids à l’est de Damas au lendemain d’une attaque au chlore

Au moins 29 civils, dont quatre enfants, ont été tués ce lundi 5 février dans des raids aériens du régime à l'est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La veille au soir, deux importantes attaques dans la province d’Idleb ont été attribuées au régime et ses alliés : notamment un violent bombardement contre un hôpital et une attaque au chlore contre la ville de Saraqeb.

Les services de secours fouillent les décombres après l'effondrement d'immeubles suite à des frappes aériennes du régime, le 4 février 2018.
Les services de secours fouillent les décombres après l'effondrement d'immeubles suite à des frappes aériennes du régime, le 4 février 2018. OMAR HAJ KADOUR / AFP
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Après les attaques de dimanche 4 février, cinq civils syriens souffrant d'asphyxie ont été hospitalisés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, alors que dix autres civils ont été tués.

Les forces de Bachar al-Assad et leurs alliés russes et iraniens mènent depuis fin décembre une violente offensive contre cette province située dans le nord-ouest du pays.

« Le chlore est extrêmement toxique. Pour tenter de sauver les victimes, il faut les déshabiller et les asperger à grand eau. Même si on parvient à ne pas inhaler ce gaz, le simple fait qu’il touche votre peau peut être fatal. Il suffit qu’une petite partie de votre corps soit touchée – un doigt, une main, un pied -, pour que votre sang soit empoisonné », explique Fadi Al Maari, militant de l’opposition syrienne dans la région d’Idlib, qui affirme que 22 personnes sont toujours sous les décombres suite aux bombardements à Idleb, dimanche soir.

En plus de cette attaque au chlore, il y a eu de violents bombardements à Idlib. 22 personnes sont toujours sous les décombres. Un troisième raid aérien mené par l’aviation de guerre russe à l’aide de bombes incendiaires a également ciblé l’hôpital, il y avait des nourrissons dans des couveuses. Heureusement ils ont été évacués à temps.

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Fadi Al Maari, militant de l’opposition syrienne dans la région d’Idlib

Sami Boukhelifa

À New York, le Conseil de sécurité de l’ONU examine ce lundi 5 février l'usage d'armes chimiques en Syrie, lors d’une réunion prévue à partir de 10 heures (15 heures TU).

Ce lundi, plusieurs organisations humanitaires ont mis en garde les pays accueillant des réfugiés syriens au Moyen-Orient et en Occident contre le retour forcé de ces derniers en Syrie. Dans un rapport, elles déplorent une tendance alarmante en faveur des expulsions.

Entre-temps, l'offensive turque dans l'enclave d’Afrin continue et les autorités de cette ville kurde du nord de la Syrie exhortent la Russie à agir pour cesser cette opération dans la région. Elles accusent Moscou de « complicité » dans la mort de dizaines de civils. Dans la ville d'Afrine, des milliers de personnes sont descendues dans les rues dimanche 4 février pour exprimer leur colère, brandissant des images de victimes de l'opération militaire d'Ankara.

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