Zones de désescalade en Syrie: Téhéran et Ankara annoncent l’envoi de troupes
Les négociations politiques sur le conflit syrien patinent à Genève. Mais celles qui concernent la situation militaire, et qui se déroulent à Astana, au Kazakhstan, se font désormais sentir sur le terrain. Ces discussions sont parrainées d’un côté par la Russie et l’Iran, des alliés du régime syrien, et de l’autre par la Turquie, qui soutient des rebelles.
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Nicolas Feldmann
Quatre zones de désescalade ont été dégagées. Vendredi 15 septembre, Moscou, Téhéran et Ankara ont annoncé l’envoi prochain de troupes dans l'une de ces zones, situées dans le nord de la Syrie. La mission de ces forces de contrôle : prévenir les incidents et les accrochages.
L’accord trouvé à Astana, où des discussions ont lieu depuis janvier, concerne la région d'Idleb, dernière région encore largement contrôlée par les rebelles. Concernées aussi : certaines parties de Lattaquié, Hama et Alep. Ces trois villes sont actuellement aux mains du régime de Damas.
Principal bénéficiaire de l'accalmie : le régime Assad
Il y a quatre mois, des zones de désescalade avaient déjà été définies. À certains endroits, des policiers russes se sont déployés. Selon l’ONG Observatoire syrien des droits de l’homme, dans ces régions, « le nombre de morts y a baissé de manière significative. Les bombardements ont presque cessé. »
Principal bénéficiaire de cette accalmie, le régime syrien, puisque ces accords excluent le groupe Etat islamique et l’ex-front al-Nosra. L’armée syrienne et ses alliés ont donc pu concentrer leurs forces contre ces groupes armés. Depuis le mois de mai, note l’OSDH, Damas a ainsi doublé le territoire sous son contrôle.
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