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Syrie

Syrie: Idleb tombe sous le contrôle des jihadistes de Tahrir al-Cham

Selon des informations rapportées par l'Observatoire syrien des droits de l'homme, la ville d'Idleb, dans le nord-ouest syrien, est passée dimanche 23 juillet sous le contrôle des jihadistes de Tahrir al-Cham, après le retrait d'un groupe rebelle rival.

De la fumée s'échappe d'une base contrôlée par des rebelles du groupe Ahrar al-Cham, dans la région d'Idleb (photo d'illustration).
De la fumée s'échappe d'une base contrôlée par des rebelles du groupe Ahrar al-Cham, dans la région d'Idleb (photo d'illustration). REUTERS/Khalil Ashawi
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

La trêve entre les jihadistes de Tahrir al-Cham et les radicaux d’Ahrar al-Cham à Idleb n’aura duré que deux jours. L’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie a pris, dimanche, le chef-lieu de la province, après le retrait des combattants d’Ahrar al-Cham à bord de convois, se dirigeant vers Sahl al-Ghab, dans la province centrale de Hama.

Avant la trêve, Tahrir al-Cham, inscrit sur la liste des organisations terroristes des Nations unies, avait chassé ses rivaux de plus d’une trentaine de villes et village d’Idleb. Ces combats avaient fait une centaine de morts dans les deux camps.

Les jihadistes ont pris le contrôle de toutes les administrations d'Idleb, y compris les centrales électriques, les prisons et les tribunaux, après avoir désarmé les gardes.

Quelques heures après le retrait d’Ahrar al-Cham, une énorme explosion a secoué Idleb, lorsqu’un kamikaze a foncé sur des jihadistes qui transportaient une grande quantité de munitions. L’attentat a fait 11 morts, selon l’Observation syrien des droits de l’homme, 50 à en croire la télévision panarabe al-Mayadeen.

La crainte d'une Mossoul syrienne

Dans un tweet, Mohammad Allouch, qui dirige la délégation des rebelles à Genève, a mis en garde les habitants d’Idleb contre le contrôle des jihadistes, ce qui risque de transformer la ville en Mossoul, détruite dans les combats.

Selon Akram al-Ahmad, un militant de l’opposition syrienne, la population se sent plus que jamais menacée. « Les points de passage vers Idleb étaient jusque-là sous le contrôle d’une organisation civile qui gérait aussi la sécurité en ville. Mais à présent c’est Tahrir al-Cham qui contrôle tout, qui impose sa loi. Leurs chars sont stationnés à l’entrée de d’Idleb. Ils ont également acheminé de l’armement en ville. »

« La situation est très mauvaise, estime le militant. C’est une double peine parce qu’il y a aussi des cellules de Daech à Idleb. Ce sont des jihadistes qui ont fui Raqqa et qui se sont repliés ici. Ils commettent des attentats à la bombe. Ils ciblent les bâtiments officiels et les marchés d’Idleb. »

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