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Iran

Bataille acharnée sur les réseaux sociaux pour la présidentielle en Iran

Les réseaux sociaux jouent un rôle central dans la campagne de la présidentielle iranienne du 19 mai 2017. Les partisans des candidats réformateurs et conservateurs se livrent une bataille acharnée sur les réseaux, même si certains de ces réseaux, comme Twitter et Facebook, sont interdits en Iran.

Une Iranienne surfe dans un cybercafé de Téhéran.
Une Iranienne surfe dans un cybercafé de Téhéran. AFP
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Avec notre correspondant à Téhéran,

C’est une mobilisation générale des deux côtés. La semaine dernière, alors que le président Rohani s’était rendu devant une mine où 43 mineurs avaient trouvé la mort après un accident, les médias conservateurs ont mis sur les réseaux sociaux plusieurs vidéos amateur montrant des mineurs attaquer la voiture du président et dénoncer leurs conditions de vie. Les images et les vidéos ont immédiatement fait le tour des réseaux sociaux.

Tous les candidats diffusent en direct les vidéos de leur meeting sur le réseau Instagram. De même, lors des trois débats télévisés, dès qu’un candidat faisait une déclaration, ses partisans mettaient en ligne des documents pour appuyer ses propos. Cela a été le cas, lorsque le maire conservateur de Téhéran a accusé le président Rohani et son premier vice-président Eshagh Jahangiri, également candidat ; lorsqu’il a affirmé que l’entourage du président Rohani est impliqué dans des affaires de corruption financière et bancaire.

Les réformateurs utilisent aussi les réseaux sociaux. Et ils ont été les premiers à le faire. Lors des précédentes élections, ils les avaient largement utilisés. Ils publient des vidéos pour dénoncer les candidats conservateurs. Par exemple, lorsque le maire de Téhéran a affirmé qu'il était pour l'égalité hommes-femmes au travail, des images d'archives ont été mises en ligne par les réformateurs montrant que les hommes et les femmes travaillaient dans des bureaux séparés à la mairie.

Des logiciels pour contourner l’interdiction de Twitter et Facebook

Certains réseaux, comme Twitter et Facebook, sont toujours interdits. Mais, en réalité, c’est une interdiction théorique car on peut très facilement acheter un logiciel pour contourner l’interdiction ou les installer gratuitement sur son téléphone portable pour utiliser Twitter, par exemple.

Les Iraniens utilisent surtout les réseaux sociaux Telegram et Instagram. Il y a 25 millions d’utilisateurs de Telegram sur une population de 80 millions d’habitants, ce qui est un chiffre énorme. Des millions d'autres personnes utilisent Instagram.

En tout cas, depuis quatre ans, le gouvernement a largement renforcé les infrastructures et augmenté la vitesse d’accès à internet. Désormais, même dans des villages éloignés, on a un accès rapide à l’internet.

 

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