Yémen: la nouvelle trêve humanitaire n’aura tenu que deux heures
Entrée en vigueur à minuit ce samedi, la trêve humanitaire au Yémen n'aura duré que 2 heures. Elle aurait été violée, semble-t-il, dans un premier temps par la coalition arabe emmenée par l'Arabie saoudite. Ses avions ont bombardé cette nuit des positions rebelles à Sanaa, Taëz et Aden.
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L’objectif de cette trêve était de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à travers le pays et surtout sa distribution à la population. Une aide dont 80 % des Yéménites, soit 21 millions de personnes, ont besoin, selon l'ONU.
La dernière trêve avait été respectée pendant cinq jours, elle n’aura cette fois même pas tenu quelques heures. Il faut dire que peu avant son entrée en vigueur, le chef des rebelles chiites houthis avait dit le peu d’espoir qu’il nourrissait quant à son succès, la faisant peser sur les épaules du régime saoudien, qui dirige les bombardements aériens.
De son côté, le gouvernement yéménite, allié aux Saoudiens, avait fait part de ses doutes quant à un « engagement sincère » des rebelles. Quelques heures précédant l’entrée en vigueur de la trêve, les combats au sol et les frappes aériennes s’étaient accrus.
A 23h59 heure locale, c’est donc un fragile cessez-le-feu qui a débuté pour être finalement brisé deux heures après par des frappes aériennes rapportées par les habitants de la capitale Sanaa. Deux raids ont aussi été signalés cette nuit sur la ville de Taëz dans le centre du pays, où les combats au sol se poursuivraient eux aussi. Bombardements aériens également sur la ville d’Aden dans le Sud.
Il n'y a pas de réaction du côté de l'ONU pour l'instant. Les Nations unies avaient pourtant demandé « à toutes les parties de faciliter la livraison urgente de l'aide humanitaire dans tout le Yémen ».
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