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Israël / Palestine

Débat sur l’étiquetage des produits des colonies israéliennes

Seize des vingt-huit ministres des Affaires étrangères des pays membres demandent à l'Union européenne de relancer les discussions sur l'étiquetage de produits provenant des colonies israéliennes dans les Territoires occupés palestiniens. Une mesure qui permettrait d’aider à « la préservation d’une solution à deux Etats », expliquent-ils dans une lettre adressée à Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne.  En Israël, les réactions sont vives.

Des travailleurs palestiniens, dans l'usine de SodaStream, sur la zone industrielle de Mishor Adumin, près de la colonie israélienne de Maale Adumin, en Cisjordanie.
Des travailleurs palestiniens, dans l'usine de SodaStream, sur la zone industrielle de Mishor Adumin, près de la colonie israélienne de Maale Adumin, en Cisjordanie. AFP PHOTO/MENAHEM KAHANA
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Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

Sur les 28 pays, 16(*) ont signé la lettre adressée à Federica Mogherini, publiée jeudi sur le site du quotidien israélien de gauche Haaretz. Les ministres des Affaires étrangères y réclament la réouverture des discussions sur la mise en place d’un étiquetage spécifique sur les produits israéliens en provenance des territoires occupés.

Demander un tel étiquetage des produits issus des colonies « revient à un boycott d’Israël », jugent des diplomates israéliens, relayés par la presse locale. Pour sa part, Yair Lapid, l’ancien ministre israélien des Finances, estime que la demande des Européens est « irresponsable » et qu’un étiquetage pourrait entraîner « un désastre pour l’économie israélienne ».

Informer pour préserver la solution à deux Etats

Des Etats membres de l’Union européenne ont réclamé à plusieurs reprises de la part de Bruxelles un tel étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes. Mais il n’a jamais été appliqué. Cette fois, les 16 ministres européens des Affaires étrangères estiment qu’il faut relancer l’idée, expliquer aux consommateurs que la colonisation israélienne est illégale et qu’elle met en danger la solution à deux Etats, car elle rend quasi impossible la création d’un Etat palestinien.

« L'expansion permanente des colonies illégales israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, et dans d'autres territoires occupés par Israël depuis 1967, menace la perspective d'un accord de paix final et juste », écrivent-ils. Pour les ministres européens signataires, au-delà de la seule injonction à « garantir que les consommateurs ne seront pas trompés par de fausses informations », un tel étiquetage constituerait « un pas important dans la pleine mise en œuvre d'une politique de long terme de l'UE relative à la préservation d'une solution à deux Etats. »

(*) France, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique, Suède, Malte, Autriche, Irlande, Portugal, Slovénie, Hongrie, Finlande, Danemark, Pays-Bas, et Luxembourg.

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