Egypte: deux policiers tués dans un attentat au Caire

En Egypte, deux officiers de police ont été tués et sept autres personnes blessées, ce dimanche 21 septembre, dans un attentat à la bombe qui a visé un barrage de sécurité non loin du siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. Une bombe artisanale a par ailleurs explosé dans la ville de Tanta dans le Delta et deux autres sur des voies de chemin de fer au nord-est du Delta, sans faire de victimes.

Au Caire, la policie scientifique travaille sur le terrain de l'attentat, le 21 septembre 2014. REUTERS/Asmaa Waguih

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Pour les autorités, il ne fait pas de doute que les auteurs des attentats soient liés, directement ou indirectement, aux Frères musulmans. Deux hypothèses existent sur les objectifs visés. La première est que l’attentat du Caire concernait un des deux officiers tués. Ce dernier avait été un des principaux témoins à charge dans un des procès contre l’ex-président Frère musulman Mohamed Morsi.

La seconde hypothèse est que cette série d’explosions qui a eu lieu le jour même de la rentrée scolaire vise à embarrasser le gouvernement et surtout le président Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier est parti pour New York où il doit s’adresser à deux reprises à l’ONU, à l’occasion du sommet sur le climat et lors de l’assemblée générale. Pour sa première grande apparition sur la scène internationale, l’ex-maréchal doit notamment prononcer un discours sur le danger global du terrorisme islamiste du Mali à l’Irak en passant par les jihadistes égyptiens.

Pour al-Sissi, il s’agit d’une seule et même idéologie même si les noms changent. Une pensée extrémiste qui doit être confrontée par une stratégie militaire, politique et religieuse au niveau mondial. Par ailleurs, un hélicoptère de l’armée s’est écrasé au sud-ouest du Caire faisant six morts, « une défaillance technique », selon le porte-parole militaire.