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La haute-couture, un secteur en plein accroissement malgré de nombreuses incertitudes

Après la Fashion Week, la semaine dernière, c’est le début ce lundi 22 janvier des défilés de la haute couture à Paris. Le marché du luxe pèse plusieurs milliards de dollars et continue de croître en dépit des incertitudes économiques et géopolitiques. Et ce, grâce à l'engouement des clientes les plus riches de la planète, qui ne sont plus seulement américaines ou européennes, mais aussi asiatiques, indiennes, ou sud-américaines. Un secteur aussi coûteux pour la planète.

Défilé Balmain lors de la Fashion week à Paris, le 20 janvier 2024.
Défilé Balmain lors de la Fashion week à Paris, le 20 janvier 2024. AFP - ALAIN JOCARD
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Si les grandes maisons rechignent à donner leurs chiffres, une étude américaine Global Haute Couture Market a estimé le marché des vêtements de luxe à 11,5 milliards de dollars, en 2022. Après le rebond au lendemain du Covid-19, les commandes se sont stabilisées. Mais les incertitudes persistent, note Dominique Muret, spécialiste du luxe chez Fashion Network.« Maintenant, on est rentré dans un marché dans lequel plus rien n’est linéaire. Chaque fois, il y a un imprévu. Les maisons sont obligées de gérer dans l’urgence en permanence », explique-t-elle au micro d'Agnieszka Kumor, du service Économie.

Pour sécuriser leurs chaînes d'approvisionnement, les groupes de luxe n'hésitent pas à racheter leurs fournisseurs. « Ce sont toutes les petites mains, tous les artisans, tous les ateliers historiques qui ont ce savoir-faire. Il y a plusieurs milliers de personnes qui travaillent directement ou indirectement pour la haute-couture », poursuit Dominique Muret, spécialiste du luxe chez Fashion Network.

L’autre tendance, depuis quelques années, de petites griffes défilent aux côtés des grandes, « des petites maisons qui veulent miser sur la très grande qualité, le fait main, les modèles sur mesure ». C'est grâce à ces jeunes pousses et à leur clientèle nouvelle que le marché de la haute couture pourrait continuer de croître au cours de cinq prochaines années.

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La haute-couture, un secteur pas très écologique

Le secteur de la mode fait sa mue, même s'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. 240 000 tonnes de carbone en plus relâchées dans l'atmosphère. C’est l'équivalent des émissions de plus de 50 000 voitures.

Le jeu des comparaisons n'est pas tendre avec la grande couture et les fashion weeks. New York, Milan, Londres, Paris ... À elles seules, elles émettent plus de CO2 dans l'atmosphère que la Centrafrique en une année. En cause, il y a principalement le transport : 70 000 personnes sont attendues à Paris pour assister aux défilés de haute couture. Il s’agit d’un public très international, qui vient en avion, ne reste pas très longtemps et repart par les airs. Ce n'est pas très chic pour un secteur par ailleurs présenté comme le temple de l'éphémère et du jetable. Ce sont ainsi plus de 4 millions de tonnes de vêtements qui sont jetés rien qu'en Europe chaque année.

Un début de prise de conscience existe pourtant, un fashion pact a été signé par plusieurs grands groupes du luxe pour atténuer leur impact environnemental. Certains défilés intègrent une composante virtuelle pour ne pas avoir à s'y déplacer, et quelques figures du monde de la mode se mobilisent également.   Comme le disait la grande créatrice Vivienne Westwood : « Achetez moins, choisissez bien, et faites que ça dure ».
 

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