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FRANCE

Les principaux points de la conférence de presse de François Hollande

François Hollande a commencé par s'exprimer sur l'Irak et l'avancée du mouvement de l'Etat islamique lors d'une conférence de presse qui a duré près de deux heures ce jeudi 18 septembre. C'est la quatrième fois que François Hollande s'exprimait devant les journalistes depuis son élection, dans un climat politique des plus tendus et alors que la cote de popularité du chef de l'Etat est historiquement basse. Les questions se sont tournées principalement sur la politique extérieure de la France ainsi que sur l'économie du pays. François Hollande a refusé de s'attarder sur les questions concernant sa vie privée et le livre de son ex-compagne. Retrouvez les principales déclarations du chef de l'Etat.

Le président Hollande lors de sa conférence de presse ce jeudi 18 septembre 2014.
Le président Hollande lors de sa conférence de presse ce jeudi 18 septembre 2014. REUTERS/Christian Hartmann
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Sur le terrorisme et le mouvement de l'Etat islamique, François Hollande déclare : « Les armes chimiques ne sont plus là, mais le terrorisme s'est engouffré dans la brèche. » « J'ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien. Nous n'irons pas au-delà ! » Il n'y aura pas de troupes au sol et la France n’ira pas ailleurs qu’en Irak, a-t-il assuré.

L'Irak a appelé la France en urgence à livrer des armes. Désormais, il s'agit d'assurer la protection aérienne pour que les soldats irakiens puissent affaiblir le mouvement terroriste. Des vols de reconnaissance ont eu lieu lundi et aujourd'hui à partir de la base française dans les Emirats arabes unis. Les frappes contre des cibles se feront « dans un délai court ».

Sur la Libye : « La Libye est un sujet de très grave préoccupation », affirme François Hollande. C'est à la communauté internationale de régler la question libyenne, elle a une « grave responsabilité », « la France ne peut pas prendre cette initiative ».

Sur le conflit israélo-palestinien : « J'ai eu la volonté de montrer une solidarité à l'égard de la population civile de Gaza », déclare François Hollande, qui assure avoir cherché des moyens de médiation. Il rencontrera Mahmoud Abbas demain.

Sur la Syrie : dans le cadre de la coalition, il est possible que les Américains puissent décider d'agir. Mais la France « n'est pas appelée en Syrie, nous sommes attentifs à la légalité internationale ».

Sur Ebola : « La France doit prendre ses responsabilités », pour la sécurité intérieure et extérieure du pays. L'humanitaire française de MSF touchée par Ebola est en cours de rapatriement. Dans les jours qui viennent, la France va installer un hôpital militaire en Guinée forestière.

Sur les conflits dans le monde : « La France est à l'initiative, elle cherche à chaque fois à régler les situations humanitaires », rappelle François Hollande.

Sur l'Ukraine : les navires Mistral pourraient être livrés à la Russie « si le cessez-le-feu est respecté » en Ukraine et « si le processus de règlement est achevé », ajoutant
aussitôt que « nous n'en sommes pas là ».

Sur les otages : « La France réussit à faire libérer des otages, parfois elle ne réussit pas », regrette le président. « La France ne paye pas de rançons, la France ne pratique pas non plus d'échange de prisonniers », mais François Hollande concède que certains pays ont pu échanger des prisonniers pour la France.

Sur l'Europe : « L'Europe doit avoir une défense sinon elle n'est plus un continent qui pèse », affirme le président français. Il demande « une véritable industrie européenne de défense ». « Le référendum en Ecosse peut décider non seulement de l'avenir du Royaume-Uni, mais aussi de l'Europe. » Manuel Valls va se rendre en Allemagne pour prôner une Europe à plusieurs vitesses menée par le couple franco-allemand.

Sur le vote de confiance : si l'Assemblée n'avait pas accordé sa confiance à Valls, François Hollande aurait dissous l'Assemblée. En référence aux députés frondeurs, le président rappelle que rien n'empêche le débat mais « dans le cadre qui est fixé ».

Sur l'économie française : « La France ne demande pas un traitement à part » et demande à ce que la communauté internationale soit patiente. Le projet de réforme est prévu sur cinq années, rappelle François Hollande. La France « ne fera pas davantage » que 50 milliards d'euros d'économies.

François Hollande assure que « la dépense de l'Etat est exactement la même depuis trois ans ». Et d'ajouter : « J'ai fait le choix de la justice sociale ». François Hollande affirme qu'il ne suivra pas les propositions données par le Medef en début de semaine. Dans le cadre du pacte de responsabilité, les engagements doivent être tenus par « tous les partenaires ».

Sur la possibilité de l'abaissement de la note de la France par Moody's, le président se veut rassurant : « La France n'a jamais emprunté à des taux aussi bas, nous sommes dans une situation bien meilleure qu'en 2012. » Il ne peut pas y avoir de reprise économique sans confiance et pour cela « il faut de la stabilité ».

François Hollande souligne que la suppression de la première tranche d'imposition concerne 9 millions de Français. Il rappelle qu'environ la moitié des Français ne paient pas d'impôts. Il affirme aussi que la TVA n'augmentera pas.

Le président justifie sa politique de réduction des déficits. La France va négocier au niveau européen un report à 2017 de l'objectif des 3% de déficit, car la « priorité, c'est l'emploi », « la clé, c'est l'investissement » et la compétitivité. « Les résultats tardent à venir, mais ils viendront », assure François Hollande. Parfois, on sert l'avenir plutôt que le présent, souligne-t-il. Face à la presse, il défend les choix « pas faciles » de cette première partie de quinquennat. « Mon devoir, c'est avec le gouvernement, d'agir pour que toutes les réformes utiles soient menées pour faire réussir la France » mais, souligne-t-il, il faut lui laisser les cinq années qui lui sont imparties.

Sur l'engagement : il faut élargir le service civique, selon le chef de l'Etat.

Sur la transparence : François Hollande estime qu'il faut du temps pour faire évoluer les mentalités. « Les choses sont en train de changer » et les résultats de la Haute Autorité le prouvent, selon lui, faisant référence à Thomas Thévenoud. Ce dernier n'est « pas digne » de rester député, affirme le président.

Sur le retour de Nicolas Sarkozy : François Hollande refuse de commenter les candidatures des autres partis. « Ceux qui ont dirigé le pays hier » ont le droit de vouloir gouverner à nouveau, « c'est la démocratie ».

Sur une nouvelle candidature : « L'idée de la candidature n'est pas présente... Mon sort personnel n'est pas mon objectif, mon seul devoir c'est la France, ce n'est pas de m'abriter », affirme François Hollande. « Je serai président jusqu'au bout. »

Sur la montée de l'extrême droite en France et en Europe : « Nous avons une responsabilité », car les personnes au pouvoir ne répondent pas suffisamment aux angoisses des Français. « Tout doit être fait pour rappeler les règles, pour que la laïcité soit préservée. »

Ce qui m'a paru le plus nécessaire, c'est d'être dur d'abord avec moi

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Conférence de presse de François Hollande

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