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Le procès de l’attentat du marché de Noël à Strasbourg s’ouvre devant la cour d'assises spéciale

Le procès de l’attentat du marché de Noël de Strabourg s’ouvre ce jeudi 29 février, en l'absence de son auteur. Le 11 décembre 2018, Cherif Chekatt, un Strasbourgeois de 29 ans, fiché S, avait tué 5 personnes et en avait blessé 11 autres, avant d'être abattu par la police au terme de deux jours de traque. Quatre personnes vont comparaître devant la cour d'assises spéciale de Paris, jusqu'au 5 avril. Avant ce procès, le rappel des faits. 

La cour d'assises spéciale de Paris, en 2022 (photo d'illustration).
La cour d'assises spéciale de Paris, en 2022 (photo d'illustration). AFP - EMMANUEL DUNAND
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Il est 19h48 quand Cherif Chekatt entame son parcours meurtrier au cœur du centre-ville.  Au hasard de ses déambulations, cet homme, calme et déterminé selon les témoins, tire sur les passants ou les attaque à l'arme blanche. À l’un, il demande son prénom, « s’il est chrétien » et lui assène deux coups de couteau, juste avant d’assassiner sans sommation un ressortissant afghan au cri d’« Allah akbar » devant ses enfants.

Un peu plus loin, il fait feu sur une patrouille de militaires Sentinelle et blesse des civils qui tentaient de le désarmer. Il est 19 h 58 et en 10 minutes, Cherif Chekatt a fait 5 morts et 11 blessés, quand il s'engouffre dans un taxi. Le conducteur, constatant qu'il est blessé, le convainc de s'arrêter pour des soins.

Profitant d'un moment d'inattention du terroriste, il parvient à fuir. Ses indications seront cruciales pour identifier l'assaillant, qui restera 48 heures en cavale malgré les hélicoptères et les quelque 650 forces de l'ordre qui quadrillent la ville et recevront plus de 850 signalements de citoyens. Ces 48 heures d'angoisse avaient pris fin le 13 décembre au soir, quand le terroriste, repéré, avait ouvert le feu sur une patrouille de police avant d'être abattu.

Quatre accusés, dont l'un de terrorisme

Lors du procès qui s'ouvre ce jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris, Audrey Mondjehi sera l'unique accusé dans le box. Des quatre mis en cause, il est le seul pour qui la qualification terroriste a été retenue. Poursuivi pour complicité d'assassinat et tentatives d'assassinat terroristes, y compris sur personnes dépositaires de l'autorité publique, il encourt la perpétuité. Cet Ivoirien aujourd'hui âgé de 42 ans, condamné à 23 reprises pour des vols et violences conjugales notamment, est un ancien co-détenu de Cherif Chekatt, lui-même délinquant de droit commun multirécidiviste. 

Selon l'accusation, Audrey Mondjehi, a joué « un rôle indispensable dans la fourniture d'armes » au terroriste, en le mettant en contact avec les personnes qui lui ont vendu ces armes, alors qu'il « ne pouvait ignorer, voire qu'il partageait, tout ou partie des convictions radicales de Chérif Chekatt ». S'il a partiellement reconnu ce rôle d'intermédiaire au cours de l'enquête, Audrey Mondjehi nie en revanche toute connaissance des visées terroristes de Cherif Chekatt ou même de sa radicalité. Les trois autres accusés, qui comparaissent libres, sont, eux, poursuivis pour avoir participé à ces ventes d'armes, mais sans avoir pu suspecter un projet terroriste. Ils risquent 10 ans de prison. 

Un cinquième mis en cause, âgé de 84 ans, a vu son dossier disjoint pour raison de santé et pourrait être jugé ultérieurement.

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