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Violences policières: le préfet de police de Paris Didier Lallement mis en cause

Dans des notes que le site web Mediapart s'est procurées, des hauts gradés de la gendarmerie nationale et des CRS alertent sur des pratiques jugées « illégales » du préfet de police de Paris, Didier Lallement : violences policières lors de défilés, mais aussi manifestants éborgnés, gazés ou nassés.

Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 11 novembre 2019 lors des cérémonies de l'armistice.
Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 11 novembre 2019 lors des cérémonies de l'armistice. ludovic MARIN / POOL / AFP
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Des alertes prononcées par les forces de l'ordre elles-mêmes, c'est nouveau, estime l'avocate Agathe Grenouillet qui souligne qu'au sein de la police, la loi du silence règne en temps normal. Autre nouveauté : la gravité des faits reprochés.

« Aujourd’hui, on a quand même des responsables qui viennent alerter sur des ordres qui seraient illégaux, c’est-à-dire qui viendraient contrevenir même aux dispositions de leur déontologie et du code de sécurité intérieure, note l'avocate. On est quand même aujourd’hui dans quelque chose de dramatique. Puisque notamment par rapport au principe de nasse, c'est que normalement dans une nasse, on doit laisser une échappatoire aux manifestants. Sauf que là on a clairement des ordres de ne pas laisser les manifestants s’échapper, justement, de la nasse. Ce qui a amené à des situations complètement ubuesques et hyperdangereuses. Donc on a clairement une gestion du maintien de l’ordre, aujourd’hui en tout cas de ce qui est dénoncé, qui est illégale ».

« Il n'y a pas de problème Lallement »

Le préfet de police continue de bénéficier du soutien du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui a affirmé il y a quelques jours qu'il « n'y a pas de problème Lallement ». Mais certains chefs d'escadron commencent à désobéir aux ordres du préfet. Ils peuvent le faire, selon leur code de déontologie, si l'ordre est jugé illégal ou dangereux.

Le préfet de police de Paris est par ailleurs visé par une plainte d'un « gilet jaune » éborgné. Et  le Défenseur des droits ou la commission consultative des droits de l'homme pourraient également hausser le ton.

À lire aussi : «Gilets jaunes»: des policiers seront jugés, annonce le procureur de Paris

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