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France

Tuerie à la préfecture de police de Paris: Castaner parle de dysfonctionnements

Interrogé sur le journal de TF1 ce dimanche 6 octobre, après la tuerie à la préfecture de police de Paris, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a reconnu des failles. Mais Il exclut de démissionner.

Le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner.
Le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
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Après la tuerie qui a eu lieu à la préfecture de police de Paris le jeudi 3 octobre et qui a entraîné la mort de quatre personnes, le dossier administratif de l'assaillant a révélé qu'il ne contenait aucun élément sur sa radicalisation. Pourtant, au fil des jours, le profil de ce dernier s'est précisé : l'agent administratif, un homme de 45 ans, s'était converti à l'islam il y a une dizaine d'années et avait été en contact avec des personnes susceptibles d'appartenir à la « mouvance islamiste salafiste ».

Des dysfonctionnements dans le système

Le ministre de l'Intérieur a notamment évoqué des « dysfonctionnements » à la préfecture de police de Paris, assurant que les policiers qui avaient entendu le suspect, Mickaël H., se féliciter de l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, n'avaient pas souhaité à l'époque faire un signalement.

Le ministre de l'Intérieur a reconnu ce dimanche, qu'il y a eu « des failles, car trois hommes et une femme sont morts sous les coups de l'assaillant ». Ajoutant : « Si il y a eu des fautes, il faudra les corriger. Si il y a eu des erreurs, il faudra les sanctionner. »

Christophe Castaner a également souligné que les policiers qui entrent à la préfecture n'étaient pas toujours fouillés, ce qui a permis au tueur d'y pénétrer avec deux couteaux sans être inquiété : « Cela doit peut-être changer. »

Concernant sa démission, qui a été réclamée par ses opposants, le ministre de l'Intérieur a estimé que cette question « ne se pose pas », car il n'avait, selon lui, fait que répercuter les éléments qui lui avaient été transmis par la hiérarchie policière « sans fermer aucune piste ». Christophe Castaner a également reçu le soutien d'Édouard Philippe, dans les colonnes du JDD, qui a dit avoir « toute confiance » en son ministre.

Deux missions de réévaluation des procédures

Le Premier ministre a également annoncé le lancement de deux missions de vérification au sein des services de renseignement français. Le but étant de savoir pourquoi Michaël H. est passé entre les mailles du filet, et si d’autres profils similaires sont toujours actifs.

Invitée sur RFI, Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne, et qui a dirigé une commission d’enquête sénatoriale sur les réseaux jihadistes en France et en Europe, estime que ces missions sont nécessaires, mais que cela fait longtemps que l’évaluation des procédures doit être faite.

« Nous sommes face à une collection de failles dans le dossier de la préfecture, et sans doute liée à un manque de communication entre les services. Des failles qui ne relèvent, ni de Christophe Castaner ni d’Édouard Philippe », a-t-elle dit.

06:17

Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne

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