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France

Grève à la SNCF: les cheminots misent sur une «convergence des luttes»

Une proportion importante des cheminots français est en grève contre le projet de réforme de la SNCF porté par le gouvernement. Un TGV sur 7 circule, un train régional sur 5. Des assemblées générales se tiennent dans les gares. Mais les cheminots ne sont pas les seuls, en ce moment, à exprimer leur rejet de la politique du tandem exécutif. Dans leurs rangs, on espère donc la « convergence des luttes » pour faire plier l'exécutif.

Gare de Nice, le 4 avril 2018: les cheminots grévistes votent pour ou contre la reconduction de la grève.
Gare de Nice, le 4 avril 2018: les cheminots grévistes votent pour ou contre la reconduction de la grève. REUTERS/Eric Gaillard
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Invité ce mercredi matin sur RFI pour parler des mouvements sociaux en France, et notamment celui en cours à la SNCF, le député La France insoumise, Adrien Quatennens, soulignait que « partout », dans le privé comme dans le public, le « mécontentement » s'étendait.

A Marseille, ce mercredi à la mi-journée, plusieurs centaines de manifestants (agents des services publics, étudiants, postiers et retraités, rapporte l'Agence France-Presse) se sont rassemblés à la gare Saint-Charles de Marseille en soutien aux cheminots de la SNCF et pour « défendre le service public ».

A Paris, à la mi-journée ce mercredi, les cheminots réunis en assemblée générale gare du Nord ont reconduit la grève, rapporte notre envoyé spécial, David Baché. Ils ont pris rendez-vous dimanche prochain pour les deux prochaines journées de grève, conformément au calendrier des grèves perlées déterminé par l’intersyndicale. Certains - les plus « durs » - seront encore en grève jeudi. Ils ne veulent pas d’interruption dans le mouvement. Ils sont minoritaires.

Les cadres également dans le mouvement à la SNCF

Les cheminots sont plus motivés que jamais pour poursuivre leur mouvement, sauf surprise. C’est ce qui devrait ressortir de toutes les assemblées générales qui se tiennent ce mercredi un peu partout en France, dans les gares, dans les centres de maintenance.

La très forte mobilisation de ces deux premiers jours de grève - mardi et mercredi - donne du courage aux cheminots qui se sentent sûrs de leur force. « Faire plier Macron » ? L’envie d’en découdre est là et c’est ce qui ressortait de cette « AG ». L’envie d’amplifier le mouvement aussi.

La grève a été suivie, y compris chez les cadres et c’est exceptionnel. Mais les grévistes veulent être plus combattifs encore. Ils veulent rallier ceux de leurs collèges qui n’ont pas encore rejoint le mouvement. Ils veulent rallier aussi d’autres secteurs : les éboueurs, les salariés de Carrefour, les magistrats… Tous ceux qui mènent une lutte contre la politique du gouvernement en ce moment-même.

Un étudiant de l’université Paris VIII est d'ailleurs venu et a pris la parole au milieu de cette assemblée pour proposer un échange de contacts, afin de faire converger les luttes. Une dizaine d'universités et facultés sont actuellement bloquées contre la loi orientation et réussite des étudiants, qui fixe des pré-requis pour l'inscription des étudiants, et la nouvelle plateforme Parcoursup. A voir si cette convergence aura véritablement lieu...

Je suis vraiment en bas du panier, donc j'ai de très grandes chances de me retrouver tout comme cette année sans école qui m'intéresse véritablement et dans laquelle je pourrais aller.

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Universités bloquées: reportage à l'université Paris-Tolbiac

William de Lesseux

« Les hôpitaux, les étudiants, Les Ehpad, les tribunaux… Il y a une convergence à construire. Il y a plein de gens en colère dans ce pays. L’opinion publique a déjà bougé », nous disait mardi Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD Rail. Son souhait ? Qu'à travers le mouvement des cheminots, « ce soit tous les salariés de ce pays qui gagnent ». Autrement dit, qu'un front social commun contre le président Macron, érigé en ennemi des travailleurs, se dresse.

« On a vu les éboueurs, on a vu Carrefour ce week-end. C’est encourageant, ça nous donne envie de continuer », assurait encore Eric, un cheminot avec neuf ans de carrière.

→ Lire aussi : Les cheminots grévistes se préparent à un mouvement coûteux

A Marseille, le soutien d'un usager de la SNCF, le 4 avril 2018.
A Marseille, le soutien d'un usager de la SNCF, le 4 avril 2018. REUTERS/Jean-Paul Pelissier

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