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Guyane

France: recours massif au chômage partiel après la crise sociale en Guyane

En Guyane, pour permettre aux entreprises de rémunérer leurs salariés en dépit du blocage de l'activité lié à la récente crise sociale, le recours au chômage partiel indemnisé a été mis en place. Le point, un mois après la conclusion d'un accord entre le collectif de grévistes et les élus locaux.

Membres du collectif  Pou la Gwiyann dékolé et des élus guyanais débattent sur le projet d'accord, en présence des «500 frères», au siège de la CGT Guyane, à Cayenne, le 20 avril 2017.
Membres du collectif Pou la Gwiyann dékolé et des élus guyanais débattent sur le projet d'accord, en présence des «500 frères», au siège de la CGT Guyane, à Cayenne, le 20 avril 2017. jody amiet / AFP
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Depuis le 23 mars, date de début du conflit, environ 1 300 entreprises ont eu recours au chômage partiel pour payer leurs salariés en dépit de la baisse d'activité. Les circonstances exceptionnelles liées au mouvement social ont autorisé la mise en place de cette procédure, sous la houlette de la direction régionale du travail.

Le chômage partiel permet à l'entreprise de verser au salarié 70 % de sa rémunération habituelle, tout en recevant une indemnisation en compensation. Cette mesure a déjà bénéficié à près de 12 000 salariés guyanais, pour un total d'environ « 2,1 millions d'heures chômées autorisées », a précisé la Dieccte (direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Commerce de détail et travaux de construction

Selon des chiffres datant de mi-mai, « près de 1 700 établissements » ont déjà pu recourir à ce dispositif, soit un tiers des quelque 5 000 établissements qui peuvent être concernés. La Guyane compte au total près de 15 000 établissements (chiffres de 2015), mais une majorité (plus de 10 000) sont des micro-entrepreneurs sans employé.

Fin avril, les deux premiers secteurs concernés par les heures de chômage partiel étaient « le commerce de détail et les travaux de construction spécialisés. Des demandes d'entreprises de la filière spatiale parvenues tardivement pourraient changer la donne car il s'agit de gros pourvoyeurs d'emplois ».

Amortir le choc

La direction du travail confirme que tout a été fait pour amortir le choc de la paralysie du territoire et l'indemnisation a été accordée de manière quasi-systématique à toutes les entreprises le demandaient.

Mais afin d'éviter l’accusation de cadeaux faits aux entreprises et aussi les demandes abusives, la direction du travail précise que les entreprises déjà en difficulté avant la crise ne représentent qu’une petite partie des demandes d'indemnisation. Et que des contrôles vont être effectués avec le retour à la normale.

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