Discriminations à l'embauche en France: Courtepaille et AccorHotels prennent acte
L'entreprise de restauration française Courtepaille était épinglée le mois dernier par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, du fait de discriminations à l'embauche. Depuis Courtepaille a présenté un nouveau plan d'action désormais jugé «concluant» par la ministre.
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Mi-mars, Myriam El Khomri avait jugé « particulièrement préoccupante » la situation chez Courtepaille et dans le groupe hôtelier AccorHotels, sur la base d'un « testing » lancé au printemps 2016 par le gouvernement auprès de 40 entreprises de plus de 1000 salariés. Les plans d'action des deux entreprises avaient été jugés « insatisfaisants ».
Mais depuis, Courtepaille « a présenté une nouvelle proposition, concluante selon l'agence (d'audit) Vigeo Eiris », a indiqué Myriam El Khomri dans un communiqué ce lundi 3 avril. La ministre française a salué une « évolution favorable, qui témoigne d'une volonté de changement de la part de l'entreprise ».
Quant au groupe AccorHotels, il a manifesté « sa volonté de présenter un nouveau plan d'action, qui fera également l'objet d'une évaluation par Vigeo Eiris », a-t-elle ajouté.
Entre avril et juillet, le cabinet ISM Corum avait répondu, pour chacune des 40 entreprises, à entre 30 et 40 offres d'emploi, en envoyant deux candidatures « rigoureusement équivalentes » (sexe, âge, lieu de résidence, nationalité française, expérience, formation), avec pour seule différence un nom à consonance « hexagonale » ou « maghrébine ».
Résultat : 12 des 40 entreprises s'étaient rendues coupables de discriminations envers les candidatures « maghrébines ». Dans ces entreprises, le taux de réponses positives des « maghrébins » avait été inférieur de 15 à 35 points à celui des « hexagonaux ».
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