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France

France: Christiane Taubira à la Justice malgré les attaques

Christiane Taubira est maintenue au poste de ministre de la Justice. Celle que l’on décrit souvent comme une femme forte et entière cristallise aussi bien les opinions positives que les critiques acerbes. Du « mariage pour tous » à la réforme pénale, toujours en souffrance, retour sur son bilan de garde des Sceaux.

Christiane Taubira, ici le 12 mars dernier, est maintenue au poste de ministre de la Justice.
Christiane Taubira, ici le 12 mars dernier, est maintenue au poste de ministre de la Justice. REUTERS/Philippe Wojazer
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Chrstian Taubira a l’image d’une femme de combat, qui refuse de baisser les bras. Une femme « poteau-mitan », comme on dit aux Antilles pour désigner les femmes fortes que rien ne décourage. Pourtant, depuis mai 2012 et sa nomination au poste régalien de garde des Sceaux, Christiane Taubira est probablement la ministre qui a essuyé le plus de coups, de toutes natures. Il y a eu les attaques sur les réseaux sociaux, les propos racistes, les harangues perpétuelles dans le sillage des manifestations contre le mariage des homosexuels. Il y a eu des combats ardus, y compris au sein du gouvernement, notamment avec Manuel Valls à propos de l'emblématique réforme pénale. Il y a eu enfin des claquements de portes au sein de son ministère où plusieurs collaborateurs ont pris la poudre d'escampette, déboussolés par son caractère trop intempestif. Pourtant, Christiane Taubira ne s'est jamais laissée aller au découragement. Endurante, résistante, convaincue à mille pour cent, elle avait accueilli ses nouvelles fonctions comme on part en mission. Adulée par les uns, vilipendée par les autres, elle se disait fatiguée, mais repart à l'assaut. Cette fois, sous les ordres de Manuel Valls, nouveau Premier ministre.

Des dossiers en souffrance

Mais, toute entière jetée dans la bataille du « mariage pour tous », Christiane Taubira en avait quelque peu négligé les dossiers consacrés à la Justice. Ce que lui ont d'ailleurs ouvertement reproché les magistrats et, plus discrètement, ses collaborateurs usés par ses colères à répétition. Alors qu'elle se disait désireuse d'explorer d'autres champs, voici que la garde des Sceaux rempile. Elle ne devrait pas chômer, car les dossiers restés en souffrance sont nombreux. A commencer par la grande réforme pénale, dont l'avenir est incertain. Censée développer des alternatives à la récidive, cette dernière avait été très critiquée place Beauvau, puis reportée après les municipales. L'opposition espère bien la voir enterrée...

On attend par ailleurs toujours une réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Quant aux tribunaux de première instance destinés à renforcer la justice de proximité, annoncés pour 2013, ils n'ont toujours pas vu le jour. Enfin, l'examen au Parlement du texte sur la protection des sources des journalistes a été repoussé sine die. Juste après avoir trébuché sur l'affaire des écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy, la première tâche de Christiane Taubira sera vraisemblablement de rétablir la confiance, à l'intérieur et à l'extérieur de son ministère.

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