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Macédoine du Nord: les nationalistes vainqueurs des élections

La Macédoine du Nord vire à droite toute. Les sociaux-démocrates ont été laminés par les conservateurs ce mercredi 8 mai lors du second tour de la présidentielle et des législatives à un seul tour.

Le leader du parti d'opposition VMRO-DPMNE, Hristijan Mickoski, et la candidate à la présidence Gordana Siljanovska-Davkova saluent leurs partisans après les élections législatives et le second tour de l'élection présidentielle à Skopje, en Macédoine du Nord, le 8 mai 2024.
Le leader du parti d'opposition VMRO-DPMNE, Hristijan Mickoski, et la candidate à la présidence Gordana Siljanovska-Davkova saluent leurs partisans après les élections législatives et le second tour de l'élection présidentielle à Skopje, en Macédoine du Nord, le 8 mai 2024. © Ognen Teofilovski / Reuters
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C'est un raz de marée. Selon les derniers résultats quasi définitifs, les nationalistes conservateurs du VMRO-DPMNE manquent d'un siège la majorité absolue au Parlement macédonien, avec 59 députés sur 120. Ces derniers ne devraient pas avoir de mal à passer un accord de gouvernement avec une nouvelle coalition représentant la minorité albanaise, rapporte notre correspondant dans les Balkans, Jean-Arnaud Derens

L'Alliance sociale-démocrate de Macédoine, au pouvoir depuis 2017, obtient son plus mauvais résultat depuis l'indépendance du pays, et n'aura que 18 députés, moins encore que l'autre formation albanaise, le BDI.

Pour le second tour de la présidentielle, la candidate du VMRO-DPMNE, est largement élue présidente de la République, battant le sortant social-démocrate.  Le parti était déjà arrivé en tête au premier tour de la présidentielle le 24 avril.

Un retour au pouvoir de l'opposition qui ravive les tensions avec la Grèce et la Bulgarie

Ce n'est pas la première alternance que connait la Macédoine du Nord. Quand les socio-démocrates étaient arrivés au pouvoir, mettant fin à dix ans de règne du VMRO-DPMNE, ils portaient avec eux un immense désir de changement, qui n'a pas tardé à être noyé dans les affaires de corruption. Ils avaient alors essayé de dramatiser l'enjeu du scrutin, en se présentant comme le seul garant de l'option européenne du pays, mais l'argument n'a guère convaincu.

Le retour au pouvoir de l'opposition de droite dans ce pays pauvre des Balkans ravivera notamment les tensions avec la Grèce et la Bulgarie voisines, ce dernier pays posant ses conditions pour faire avancer les négociations d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne.

Les sociaux-démocrates de centre-gauche au pouvoir (SDSM) avaient prévenu que l'issue des élections serait décisive pour l'avenir européen de la Macédoine du Nord.

À écouter aussiMacédoine du Nord: vers un avenir près ou loin de l'UE?

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