Allemagne: vibrant plaidoyer pour l'Europe d'Ursula von der Leyen au congrès de la CDU
Le parti chrétien-démocrate allemand, la CDU, était réuni en congrès à Berlin depuis lundi. Ce mercredi a marqué le lancement officiel de la campagne pour les élections européennes du 9 juin. La tête de liste du parti et présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a défendu son bilan avec un vibrant plaidoyer pour l’Europe, ponctué de mots très durs envers l’extrême droite.
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Depuis des mois, une augmentation du poids de l’extrême droite au sein du futur Parlement européen est attendue. Si ce pronostic se confirmait, cela compliquerait la formation d’une majorité, notamment pour la réélection de la présidente de la Commission.
Il y a cinq ans déjà, Ursula von der Leyen n’avait obtenu qu’une courte majorité. Il n’est pas étonnant donc que la tête de liste des conservateurs du Parti populaire européen (PPE) s’en prenne à l’extrême droite. À Berlin, la présidente de la Commission a attaqué l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), formation créditée aujourd’hui de 15% dans les sondages en vue des élections européennes de juin prochain. C’est moins qu’il y a quelques mois.
Ursula von der Leyen, qui brigue un deuxième mandat à la tête de l'exécutif européen, assure que « l'AfD fait de la propagande pour Poutine et espionne pour le compte de la Chine. Le parti pérore d'abord sur le peuple et la patrie avant de les trahir en les livrant à des autocrates. Ils devraient avoir honte. » Ursula von der Leyen a aussi fait référence aux récentes affaires qui ont entaché l’image de l’AfD.
Ursula von Der Leyen critiquée par les socialistes européens
La présidente de la Commission est par ailleurs critiquée pour avoir récemment laissé ouverte la porte à une coopération de sa famille politique avec le groupe ECR au Parlement européen, au sein duquel se trouvent le parti de la Première ministre italienne Giorgia Meloni (extrême droite), le Pis polonais ou encore Reconquête, d’Éric Zemmour.
« Cela dépendra de la composition du Parlement et de qui est dans quel groupe », avait déclaré fin avril la responsable allemande, suscitant l'indignation chez les sociaux-démocrates et les Verts.
Les socialistes européens, réunis samedi 4 mai à Berlin, ont dénoncé cette possible ouverture. Ils se sont aussi présentés comme les authentiques adversaires de l’extrême droite.
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