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Allemagne: la CDU présente les nouveaux contours plus à droite du programme du parti

Le parti chrétien-démocrate allemand a ouvert ce lundi 7 mai 2024 à Berlin un congrès de trois jours. La CDU veut adopter un nouveau programme fondamental, plus à droite, et se mettre en ordre de marche pour les élections européennes de juin. Un congrès qui a été marqué par le discours du président Friedrich Merz, réélu pour un nouveau mandat de deux ans avec près 90% des voix.

Le chef du parti conservateur allemand Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, est sur scène après avoir été réélu chef du parti de la CDU, le premier jour du congrès à Berlin, le 6 mai 2024.
Le chef du parti conservateur allemand Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, est sur scène après avoir été réélu chef du parti de la CDU, le premier jour du congrès à Berlin, le 6 mai 2024. AFP - TOBIAS SCHWARZ
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« Quatre ans maximum au pouvoir pour le gouvernement actuel, ça suffit » : le président de l'Union démocrate chrétienne n’a pas proclamé sa candidature, mais il est évident qu’il veut succéder à Olaf Scholz à l’automne 2025. Friedrich Merz qu’on a connu plus polémique s’est d’ailleurs plutôt exprimé en homme d’État qu’en président de parti, chauffant la salle du congrès. Un profil presque merkelien même si l’ancienne chancelière qui a boudé le congrès n’a pas été mentionnée.

L’adoption mardi du nouveau programme fondamental de la CDU après 17 ans marque d’ailleurs une césure avec l’ère Merkel avec une ligne plus dure sur les dossiers migratoires ou de sécurité et plus libérale pour la politique économique et sociale. Friedrich Merz a réussi à rassembler les Chrétiens-démocrates derrière lui, même si son score – moins de 90% – est inférieur à celui obtenu lors de sa première élection, il y a deux ans.

Le président de la CDU a abandonné à un moment sa posture très posée pour attaquer frontalement l’extrême droite, assurant que son parti ferait preuve d’une résistance résolue contre l’AfD. Si les chrétiens-démocrates sont très largement en tête dans les sondages pour les élections européennes du mois prochain, les trois régionales de septembre dans l’Est du pays où l’Alternative pour l’Allemagne domine, le paysage politique constitue un défi de poids pour la CDU et pour son président. C’est après ces scrutins que le candidat à la chancellerie des chrétiens-démocrates sera désigné.

Grand reportageL’Allemagne face à l’extrême droite : les raisons d’une percée électorale

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