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Ukraine: Kharkiv, cible quasi-quotidienne des frappes aériennes russes

Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, qui comptait plus de 1,5 million d'habitants avant le déclenchement de l'invasion russe, est quotidiennement sous le feu, ou presque. La tour télévision de la ville, haute de 240 mètres, a été abattue lors d'une frappe, lundi. Selon le président Volodymyr Zelensky, ce raid était révélateur d'une « intention claire de la Russie de rendre la ville inhabitable ».

Une installation d'infrastructure électrique critique détruite par une frappe de missiles russes, à Kharkiv, en Ukraine, le 11 avril 2024.
Une installation d'infrastructure électrique critique détruite par une frappe de missiles russes, à Kharkiv, en Ukraine, le 11 avril 2024. REUTERS - Vyacheslav Madiyevskyy
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Les bombardements se sont intensifiés ces derniers mois sur la grande ville du nord-est de l'Ukraine. Kharkiv est de plus en plus fréquemment visée par les forces russes, qui s’en prennent à ses infrastructures, comme la tour de télévision, avec comme conséquence des « interruptions dans le signal pour la télévision numérique », mais aussi les infrastructures énergétiques.

Fin mars, les bombardements avaient détruit ou endommagé la centrale thermique locale et toutes les sous-stations électriques, ce qui avait provoqué d'importantes coupures de courant mais aussi des perturbations dans l'approvisionnement en eau et en chauffage. Le maire, Igor Terekhov, nous avait confié, au début du mois, qu’il faudrait beaucoup de temps pour réparer le système fortement endommagé.

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Défense limitée

Pour se défendre, la ville dispose de moyens limités par le fait qu'elle est très proche de la frontière avec la Russie, à une trentaine de kilomètres seulement. À cette distance, les systèmes de défense aérienne ne sont pas efficaces. Il faudrait, selon les experts, que les troupes russes soient repoussées d’au moins 80 à 100 km pour créer une « zone de sécurité ». En attendant, la plupart des explosions se produisent avant même que l’alerte n’ait pu retentir.

Faut-il voir derrière ces attaques une volonté russe de tenter de reprendre Kharkiv, comme ils avaient essayé de le faire dans les premiers mois de l’opération militaire ? C’est l’une des craintes, même si le centre ukrainien de lutte contre la désinformation rejette l’idée d’une nouvelle offensive contre la ville. D’ailleurs, les lignes de défense ukrainiennes ont été renforcées dans la région.

Les experts sont divisés : certains mettent en avant le fait que les forces russes n’ont pas les ressources militaires suffisantes pour lancer une telle opération ; d’autres n’excluent pas une tentative dans les prochains mois, en exploitant le manque de munitions et d'effectifs dont souffrent les forces ukrainiennes.

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