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Italie: manifestation des pro-IVG à Rome après un décret du gouvernement Meloni

Selon les défenseurs des droits des femmes, les opposants à l’avortement sont favorisés en Italie. Le Parlement vient d’adopter, ce mardi 23 avril, une mesure qui autorise les anti-IVG à intervenir dans les plannings familiaux. Les militantes fustigent une nouvelle attaque de l’extrême droite au pouvoir. Mobilisées pour une protestation à Rome, elles craignent une remise en cause de l’accès à l’avortement, déjà entravé dans le pays.

Des manifestantes, devant le Sénat italien à Rome, le 23 avril 2024.
Des manifestantes, devant le Sénat italien à Rome, le 23 avril 2024. © Gregorio Borgia / AP
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Avec notre correspondante à Rome, Blandine Hugonnet

« Dehors les anti-avortements ! » Rassemblées devant la façade du Sénat italien, en plein cœur historique de la capitale, les activistes se sont données rendez-vous au moment du vote d’un texte controversé. Cette mesure, portée par le parti d’extrême droite de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni, ouvre la porte de ces centres de santé publique, lieux de référence pour les femmes et la maternité, aux actions d’associations opposées à l’IVG.

« Ce qui nous fait peur, c’est que ces groupes puissent entrer dans les plannings familiaux. Leur objectif est de dissuader les femmes de choisir librement d’avorter ou non. On va donc continuer à se battre pour que ces centres puissent rester des lieux d'autodétermination, sans la présence des anti-IVG qui décident pour nous et nous tirent des années en arrière », craint Gabriella, membre d’une organisation de défense des femmes.

Une énième claque selon les défenseurs de l'IVG

« Même si ce n’est pas la loi sur le droit à l’avortement de 1978 qui est touchée, mais un décret lié à la mise en œuvre de fonds européens dans les régions italienne, l’accès à l’IVG est menacé », enrage Angela, sous une pancarte « bas les pattes sur les droits des femmes ». « C’est une attaque contre le corps des femmes, et contre les droits des femmes. Ce gouvernement fait de la propagande sur le dos des femmes. Il faut savoir dit “basta”, c’est nécessaire ! », ajoute-t-elle.

Les défenseurs d’un droit à l’avortement déjà entravé dénoncent une énième claque. L’Italie compte 60% de plannings familiaux de moins que nécessaire, selon la loi. Et plus de la moitié des gynécologues sont objecteurs de conscience et refusent de pratiquer les IVG.

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