Accéder au contenu principal

Italie: des gardiens de prisons arrêtés pour agressions sur mineurs

En Italie, la police met un terme à des violences systématiques sur mineurs dans une prison de Milan, dans le nord du pays. Une vingtaine de gardiens ont été arrêtés ou suspendus, lundi 22 avril. Ils sont accusés d’avoir institué la torture et les abus comme « système » pour encadrer les enfants incarcérés.

En Italie, la police met un terme à des violences systématiques sur mineurs dans une prison de Milan, dans le nord du pays.
En Italie, la police met un terme à des violences systématiques sur mineurs dans une prison de Milan, dans le nord du pays. © Pixabay/CC0/ErikaWittlieb
Publicité

Avec notre correspondante à Rome, Blandine Hugonnet

« C’est un enfer où se faire battre est la norme » : voilà comment les jeunes détenus décrivent les conditions dans la prison de Beccaria, en banlieue de Milan, en Italie. Ce centre de détention pour mineurs est régi par « des pratiques de violences continues et systématiques ». Pour faire respecter les règles, les « agents frappaient ». Un « système établi » qui a conduit à un « climat de terreur », assène sans détours, dans son ordonnance, Stefania Donadeo, juge d'instruction de Milan.

Elle a ordonné l’arrestation de treize gardiens et la suspension de huit autres, soit la moitié des effectifs. Tous sont accusés d’être complices d'agressions, d'actes de torture, d’abus de pouvoir ainsi que d’une tentative de violence sexuelle sur mineurs.

Des violences signalées depuis longtemps

Dans la prison milanaise, depuis 2022, des garçons ont subi des agressions cruelles et dégradantes. Certains ont été menottés pour être battus, selon une enquête. Au total, des témoignages d’anciens prisonniers, des écoutes téléphoniques et des vidéos de surveillance interne ont été recueillis.

Les violences y étaient signalées depuis bien longtemps par les jeunes, abonde le prêtre aumônier. Et la structure de Beccaria est à l’abandon depuis des années, reconnaît le maire de Milan. Entre manque de moyens et de formation des agents, c’est une période difficile pour le milieu carcéral, admet le Parquet de Milan.

Le Parquet déplore aussi les suicides de détenus – cent ont déjà été enregistrés depuis l’an dernier – et la surpopulation. Les détenus sont 13 500 de plus que le nombre de places disponibles dans les prisons italiennes.

À lire aussiÉlections européennes: en Italie, la politique est en ébullition

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.