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REVUE DE PRESSE DES BALKANS

À la Une: en Croatie, les conservateurs en tête aux législatives, mais sans majorité

Le Premier ministre croate sortant Andrej Plenkovic s'exprime au siège du parti de l'Union démocratique croate (HDZ) à Zagreb, Croatie, le 17 avril 2024.
Le Premier ministre croate sortant Andrej Plenkovic s'exprime au siège du parti de l'Union démocratique croate (HDZ) à Zagreb, Croatie, le 17 avril 2024. AFP - DAMIR SENCAR
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La participation a été record lors des élections législatives qui se sont tenues mercredi 17 avril en Croatie. Mais cela n'a pas suffi à inverser la tendance annoncée par les sondages : le Premier ministre conservateur sortant, Andrej Plenković, est arrivé largement en tête, distançant son grand rival, le président Zoran Milanović, qui menait de facto la coalition des sociaux-démocrates.

Le camp conservateur a fait campagne sur son bilan : relance de l'économie après la pandémie, mais aussi entrée de la Croatie dans la zone euro et l'espace Schengen en 2023. Les oppositions ont de leur côté dénoncé les multiples scandales de corruption qui ont émaillé les deux mandats d'Andrej Plenković.

Ce scrutin a été marqué par la percée des deux partis d'extrême droite, qui se posent en faiseurs de roi, alors que les tractations promettent d'être compliquées pour trouver une majorité. La « super année électorale » en Croatie, qui se poursuivra en juin par les européennes, puis en décembre par la présidentielle, promet d'être longue et à rebondissements.

Quelques jours avant le scrutin, le pays a été secoué par le scandale Dalibor Matanić. Le célèbre réalisateur, primé au festival de Cannes, a reconnu avoir été l'auteur de harcèlement sexuel contre de nombreuses actrices, souvent plus jeunes. L'affaire a fait éclater une longue tradition de silence et de complicités dans le milieu du cinéma.

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La Turquie va accueillir le leader du Hamas

Ce week-end, Ismaïl Haniyeh sera en Turquie. « Le leader de la cause palestinienne sera mon invité ce week-end », a déclaré le président Recep Tayyip Erdoğan devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP) à l’Assemblée. Le lieu de la rencontre n'a toutefois pas été publiquement annoncé. « Je continuerai aussi longtemps que Dieu me donnera la vie à défendre la lutte palestinienne et à me faire la voix du peuple palestinien opprimé », a lancé le président turc, qualifiant une fois de plus le Hamas de « groupe de résistance ».

Il s'agit surtout pour l'homme fort d'Ankara de reprendre la main alors que son parti a subi une défaite cuisante lors des municipales du 31 mars, battu par l'opposition laïque et concurrencée sur sa droite par un petit parti islamiste ultraconservateur qui a insisté sur ses ambiguïtés vis-à-vis d'Israël. Le Yeniden Refah, le Nouveau parti de la prospérité, est devenu la troisième force politique de Turquie en profitant de la crise économique. Décryptage.

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Le Kosovo bientôt au Conseil de l'Europe, l'ONU discute de Srebrenica

Le 16 avril, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a voté à une très large majorité en faveur de l'intégration du Kosovo : 131 voix pour, 29 contre et 11 abstentions. La Serbie ne cache pas sa colère. Le Conseil de l'Europe n'a pas mis en avant la souveraineté du Kosovo pour justifier ce vote, mais une meilleure défense des droits humains de sa population.

Pendant ce temps, le recensement se poursuit au Kosovo. Du 5 avril au 17 mai, le petit pays tient une nouvelle opération de comptage de sa population, treize ans après la précédente, boycottée par la communauté serbe. Cette fois, la principale minorité est prise dans un insoluble dilemme : participer ou pas. Certains refusent de se déclarer, arguant que Pristina se servira des résultats pour les marginaliser encore un peu plus, d'autres estiment au contraire qu'il est temps d'en finir avec les suppositions qui alimentent toutes les rumeurs. Témoignages.

Mercredi, un projet de résolution a été présenté à l'Assemblée générale des Nations unies pour faire du 11 juillet une journée du souvenir du génocide de Srebrenica. En juillet 1995, les troupes serbes de Ratko Mladić ont massacré en quelques jours plus de 8000 hommes de l'enclave bosniaque, théoriquement sous la protection des Casques bleus. Ce projet de résolution suscite l'ire de l'entité serbe, dont le président a prévenu que « la Bosnie-Herzégovine n’y survivrait peut-être pas ».

À écouter aussiSrebrenica, la mémoire à vif

La Moldavie va tenir un référendum sur son intégration à l'Union européenne

Le 20 octobre prochain, les Moldaves voteront pour le premier tour de l’élection présidentielle, mais aussi pour ou contre l’adhésion de leur pays à l’Union européenne. La présidente Maia Sandu entend ainsi lier sa réélection au destin européen du pays, qui serait « irréversible ». Ce printemps, la Moldavie se souvient aussi de la « révolution Twitter » survenue en 2009, il y a tout juste quinze ans. Cette révolte, survenue après la révolution orange ukrainienne, mais avant Maïdan, a chassé les communistes du pouvoir et empêché le pays de prendre un « virage biélorusse ». Récit de cette contestation alimentée par les réseaux sociaux, anticipant les printemps arabes.

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