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La Norvège veut quasiment doubler son budget de la défense en 12 ans

Pour tenir compte d'une situation sécuritaire durablement dégradée, le Premier ministre norvégien propose de doubler le budget de la défense en 12 ans. De nombreux pays de l'Otan projettent de porter leur budget militaire à 3% du PIB.

Un soldat norvégien du bataillon Jeager GSV qui s'occupe de la surveillance de la frontière avec la Russie lors d'un exercice militaire de l'Otan, en mars 2024.
Un soldat norvégien du bataillon Jeager GSV qui s'occupe de la surveillance de la frontière avec la Russie lors d'un exercice militaire de l'Otan, en mars 2024. AFP - JONATHAN NACKSTRAND
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« Une défense plus forte ici agira de façon dissuasive contre ceux qui souhaiteraient menacer notre sécurité et nos alliés », a expliqué le Premier ministre en présentant un Livre blanc sur la défense à bord d'une frégate de la marine.

Jonas Gahr Støre propose de consacrer 600 milliards de couronnes (près de 52 milliards d'euros) supplémentaires à son armée sur la période 2024-2036. Avec notamment cinq nouvelles frégates, un cinquième sous-marin, des hélicoptères, des lots de missiles sol air et d'autres encore pour frapper dans la profondeur. L'hypothèse formulée par la Norvège est la suivante : son voisin russe sera de plus en plus dangereux et imprévisible pendant de longues années.

Par conséquent, le budget de défense du royaume scandinave va bondir de 83%. Un « effort historique », qui ambitionne de porter le nombre de brigades l'armée de terre d'une à trois et de renforcer la base aérienne d'Andoya dans le Grand Nord, précisément là où Norvège et Russie partagent 198 kilomètres de frontières terrestres.

À terme, le budget de la défense norvégien devrait flirter avec les 3% du PIB, c'est-à-dire la nouvelle norme de dépense pour la défense souhaitée par certains membres de l'Otan. À l'instar de la Pologne, qui depuis plusieurs semaines plaide en ce sens, rappelant que la Russie de son côté, met son économie sur le pied de guerre et poursuit son invasion de l’Ukraine.

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