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Analyse

L'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique renforce la stratégie de défense de l'Otan dans la région

L’Otan réorganise sa défense sur le front nord de l’Europe. La Finlande a intégré l’Alliance atlantique l’an dernier et la Suède, dernier morceau du puzzle, ne devrait pas tarder. Qu’est-ce que cela change concrètement pour la stratégie de défense de l’Otan dans cette région ?

Avion de combat JAS 39 Gripen de l'armée de l'air suédoise. (Image d'illustration)
Avion de combat JAS 39 Gripen de l'armée de l'air suédoise. (Image d'illustration) AP - PATRIC SODERSTROM
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De notre correspondante à Stockholm, 

La Suède est en plein milieu de la péninsule frontalière de la Norvège et de la Finlande, pays carrefour entre l’ouest et l’est, et qui fait le liant entre le continent européen et la zone polaire Arctique.

La Suède, une position stratégique pour l'Otan

La Suède est un pays plat, traversé de routes relativement larges et d’un réseau ferroviaire bien développé, contrairement à l’allié historique de l’Otan dans le Grand Nord, la Norvège, qui est très montagneuse, bordée de fjords, excellent point d’accès pour les renforts maritimes depuis l’Atlantique, certes, mais d’un point de vue terrestre, les routes norvégiennes sinueuses sont impraticables pour l’acheminement rapide de troupes ou de matériel militaire.

La Suède est donc vouée à devenir un pays pivot pour l’Otan dans la région nordique, c'est-à dire une zone de transit, une base arrière logistique, qui permettra de défendre si besoin la Finlande… frontalière de la Russie.

Mais aussi les pays baltes, puisqu’avec l’entrée de la Suède dans l’Otan, l’accès à la mer Baltique sera désormais sous contrôle quasi exclusif de l’Alliance.

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La Suède est un petit pays de 10 millions d’habitants et l’armée suédoise n’est que l’ombre de ce qu’elle était pendant la guerre froide, puisqu’elle a totalement démantelé ses forces à la chute du mur de Berlin pensant qu’une période de paix durable s’ouvrait. Elle est désormais composée de 20 000 militaires à peine.

Mais dès l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la Suède a fortement augmenté ses budgets de défense, réintroduit la conscription militaire partielle, rouvert des bases et va atteindre cette année les 2 % du PIB requis par l’Otan.

Une industrie d'armement suédoise performante

Du point de vue de l’Alliance atlantique, un des grands atouts de la Suède, c’est son industrie de la féfense. La Suède est un grand producteur d’armement, très polyvalent : des munitions aux avions de surveillance, des tanks aux radars, le pays est notamment reconnu pour son arsenal de pointe : les Gripen, des avions de chasse de même classe que le Rafale français ou le F35 américain, mais moins chers, plus faciles à entretenir, conçus pour les climats froids, capables d'atterrir sur des routes, même très courtes. La Suède en possède une centaine.

Et côté marine, on notera ses corvettes Visby quasi indétectables, et ses sous-marins de classe Gotland qui ont bluffé tout le monde lors d’un exercice militaire en 2005, car ils avaient réussi à torpiller un porte-avion américain sans être jamais repéré.

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