République tchèque: mouvement de grève et manifestations contre l'austérité
Grèves et manifestations ont lieu ce lundi 27 novembre en République tchèque pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement. Le manque d'argent dans les domaines de l'éducation ou de la santé, mais aussi un taux d'inflation élevé depuis de nombreux mois, ont convaincu enseignants, ouvriers ou étudiants de participer au mouvement.
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Avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig
Sept mille : c'était environ le nombre d'écoles en grève ce lundi dans le pays et le nombre de manifestants dans la capitale, selon les médias tchèques. Ce n'est pas énorme, sur 10,5 millions d'habitants, mais cela reste un chiffre relativement élevé dans un pays où grèves et manifestations sont rares.
« Je suis venue pour réclamer la baisse des prix de l'alimentation et parce que ce gouvernement est inefficace », dit cette manifestante dans le centre de Prague.
Paradoxalement, c'est le fondateur d'un empire agro-industriel, le chef de l'opposition Andrej Babis, qui profite de la crise dans les sondages et demande la démission immédiate du gouvernement libéral d'une coalition menée par le conservateur Petr Fiala.
« Ce que nous avons fait peut susciter des protestations de la part des syndicats, mais cela renforce la confiance de l'environnement international, des agences de notation, ce qui est important pour les investisseurs étrangers et pour la réussite économique de notre pays », a indiqué le Premier ministre tchèque pour défendre les mesures d'austérité de son gouvernement.
L'inflation – à deux chiffres au cours des trimestres précédents – est un fléau qui plombe l'économie tchèque et touche en premier lieu les moins rémunérés, dont une partie du corps enseignant. Les ouvriers ne sont pas en reste, avec des milliers de participants au mouvement, notamment dans les usines automobiles Skoda où la production a été suspendue pendant deux heures ce lundi.
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