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Jusqu’où ira le mouvement de contestation en Géorgie?

En Géorgie, plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté jeudi soir 9 mars devant le Parlement, à Tbilissi ; un mouvement de protestation qui se prolonge, malgré la promesse du parti au pouvoir qui a finalement annoncé qu'il retirait son projet de loi, au centre de la contestation. Ce projet de loi prévoyait de classer comme « agent de l'étranger » les ONG et les médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger ; un texte inspiré du modèle russe, accuse l'opposition géorgienne.

Manifestation près du Parlement géorgien à Tbilissi, jeudi 9 mars 2023.
Manifestation près du Parlement géorgien à Tbilissi, jeudi 9 mars 2023. AP - Zurab Tsertsvadze
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Les manifestants affichaient ce jeudi soir beaucoup de fierté : celle d’avoir fait céder un gouvernement, seuls, par leur simple volonté et leur désir d’Europe, rapporte notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté.

Malgré une certaine confusion, ils étaient d’accord sur un point : exiger la libération des 133 personnes détenues à l’issue des manifestations de mardi et mercredi. Comme pour montrer un peu plus au parti au pouvoir, le « Rêve géorgien », qui est le souverain du pays.

► À lire aussi : Malgré le recul du gouvernement en Géorgie, la rue maintient la pression et la présidente intervient

Dès jeudi soir, ils avaient gain de cause. Pendant ce temps, le Parlement entamait la procédure de retrait formelle de la loi sur les « agents de l’étranger ». Une procédure qui suscite une grande méfiance des opposants à cette loi, qualifiée de « loi russe » par les manifestants de ces derniers jours, le parti au pouvoir ayant par le passé récent plusieurs fois trahi sa parole.

Et ce vendredi matin, les députés géorgiens ont rejeté le projet de loi controversé. Lors d'une session au Parlement, 35 députés, sur les 36 votants, ont refusé le texte en deuxième lecture.

Un manque de figures

Le mouvement n’a pas de leader, sur fond d’une opposition politique divisée, tant du fait de ses dissensions internes que des intrigues de l’oligarque Bidzna Ivanichvili, qui impose sa puissance à la société géorgienne depuis une décennie.

La société civile est bien vivace, mais elle aussi manque encore de figures capables de la diriger et de formaliser une politique et une orientation pour ce pays qui rêve plus d’Europe que jamais.

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