Accéder au contenu principal

L'ex-chancelière allemande Angela Merkel se justifie sur sa politique russe

L'invasion de l'Ukraine par la Russie contraint l'Europe à des revirements subits. Cela vaut surtout en Allemagne, qui doit revoir sa politique énergétique et militaire très rapidement. Les débats y sont aussi nombreux sur les erreurs qui ont pu être faites dans le passé dans les relations avec la Russie de Vladimir Poutine.

L'une des dernières rencontres entre le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, le 20 août 2021 à Moscou.
L'une des dernières rencontres entre le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, le 20 août 2021 à Moscou. AP
Publicité

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

La chancelière Merkel, qui a gouverné l'Allemagne durant seize ans jusqu'à l'automne dernier, n'est pas épargnée par ces discussions. Sa première prise de parole depuis l'élection de son successeur Olaf Scholz était très attendue.

« Je n’ai pas à m’excuser », a-t-elle déclaré. Pour sa première interview depuis son départ du pouvoir il y a six mois, Angela Merkel a longuement évoqué l’invasion de l’Ukraine et la politique russe qu’elle a menée durant seize ans. La responsabilité des sociaux-démocrates, à commencer par celle de l’ancien chancelier Gerhard Schröder, suscite des débats. Celle d’Angela Merkel également. L’ex-cheffe du gouvernement a estimé ne s’être jamais fait d’illusion sur Vladimir Poutine. L’ancienne chancelière a défendu son refus d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan en 2008 : « Le pays n’était pas ancré dans la démocratie, Poutine en aurait tiré prétexte pour une agression. »

Angela Merkel a, en outre, défendu les accords de Minsk après l’annexion de la Crimée : « Un compromis qui n’était pas optimal, mais sans lequel Poutine aurait sans doute poursuivi son invasion de l’Ukraine. » Angela Merkel a, par ailleurs, déclaré avoir toujours voulu défendre les intérêts de Kiev et a dénoncé vigoureusement l’invasion russe et salué le courage du président Zelensky. Alors que la politique de son successeur Olaf Scholz est très critiquée en Allemagne et ailleurs, Angela Merkel a affirmé avoir confiance dans la politique étrangère menée par l’actuel chancelier.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.