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Crise ukrainienne: en Géorgie, le soutien aux Ukrainiens affiché sur les réseaux sociaux

Depuis quelques semaines, face aux tensions entre l’Ukraine et la Russie, la petite république du Caucase se sent très proche de l’Ukraine depuis l’indépendance des deux pays, en 1991, lors de la chute de l’URSS. La toile géorgienne n’hésite pas à se mettre au jaune et au bleu, les couleurs du drapeau ukrainien.

Les Géorgiens sont très nombreux à afficher leur soutien aux Ukrainiens sur les médias sociaux, notamment Facebook.
Les Géorgiens sont très nombreux à afficher leur soutien aux Ukrainiens sur les médias sociaux, notamment Facebook. Denis Charlet AFP/Archives
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Avec notre correspondant à Tbilissi,

Dans toutes les couches de la société, les Géorgiens sont très nombreux à avoir changé l’image de la page d’accueil de leur compte Facebook. Car il faut savoir qu’en Géorgie, les médias sociaux, c’est d’abord Facebook. Certains ont remplacé cette image par un drapeau ukrainien, ou ont gardé cette image sur laquelle ils ont « collé » un petit drapeau ukrainien.

Il y a un fort sentiment de destins communs entre les deux pays. Tous deux sont en conflit avec la Russie: la guerre en Géorgie en 2008, en Ukraine en 2014 et demain peut-être, des régions qui ont fait sécession avec le soutien de Moscou et dans le sang.

Des destins mêlés entre les deux pays

Il y a donc un sentiment de destins mêlés entre la Géorgie et l'Ukraine. Sur Facebook, des illustrations graphiques des drapeaux géorgien et ukrainien entremêlés sont publiées. On entremêle également les langues des deux pays, comme avec un clip qui a beaucoup été reposté où des célébrités géorgiennes, du légendaire acteur soviétique Vakhtang Kikabidzé à l’ancien président Giorgi Margvelachvili, adressent des messages de soutien aux Ukrainiens en ukrainien.

Le hashtag le plus utilisé est #WeStandWithUkraine, comprenez « Nous sommes aux côtés de l’Ukraine », en anglais. C’est une façon de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine, et d’alerter la communauté internationale sur le sort de la Géorgie au passage.

De nombreux débats sur Facebook

Le débat est donc intense en Géorgie et il se déroule notamment sur Facebook. On se sert des chaînes Telegram ou de Twitter pour savoir ce qu’on pense et dit en Russie ou en Occident. Mais c’est sur Facebook qu’on partage ses opinions, ses humeurs et qu’on débat.

Les événements de cette crise autour de l’Ukraine sont commentés à la lumière de la situation géorgienne. On critique la passivité du gouvernement géorgien, accusé de faire l’autruche de peur d’irriter Moscou, on s’interroge sur la frilosité des Occidentaux, on plaide pour que la Géorgie et l’Ukraine deviennent membres de l’Otan.

Il y a donc beaucoup d’information qui y est partagée, en russe et en anglais notamment. Il y est par exemple amplement commenté le discours du président ukrainien Volodymyr Zelenski lors de la conférence de ce week-end à Munich, en Allemagne.

Des événements en soutien à l’Ukraine

Facebook est aussi le moyen pour organiser des événements en soutien à l’Ukraine, tant pour annoncer un événement que pour le faire connaître après coup. Là, on retrouve les acteurs de la société civile, bien réelle. Comme le mouvement de jeunes « Honte », très actif depuis 2019, et qui réunit des activistes et de personnes engagées politiquement. Ce samedi 19 février, le mouvement a ainsi organisé un rassemblement devant le siège du gouvernement.

Un petit parti pro-européen, lui, s’est servi de Facebook pour montrer comment il avait projeté sur la façade de l’ambassade de Russie un immense drapeau ukrainien, une ambassade qui est fermée depuis la guerre russo-géorgienne de 2008.

À écouter aussi: Pologne: des manifestants se rassemblent en soutien à l'Ukraine

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