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Allemagne: l'ex-secrétaire d'un camp de concentration nazi de 96 ans en fuite «retrouvée»

Son procès en Allemagne devait s'ouvrir ce jeudi 30 septembre, sans doute l'un des derniers procès pour complicité de crimes durant l'holocauste. Mais l'accusée, une ancienne secrétaire d'un camp de concentration âgée de 96 ans. avait disparu. Elle a finalement été « retrouvée », a annoncé jeudi la porte-parole du tribunal d'Itzehoe, Frederike Milhoffer. 

Irmgard Furchner est accusée d'avoir participé au meurtre de détenus dans le camp de concentration de Stutthof, dans la Pologne actuelle, où elle travaillait comme dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945.
Irmgard Furchner est accusée d'avoir participé au meurtre de détenus dans le camp de concentration de Stutthof, dans la Pologne actuelle, où elle travaillait comme dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945. AP - Markus Schreiber
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De notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« L’accusée est en fuite. Un mandat d’arrêt a été émis ». Peu après 10 heures, ce matin, le président du tribunal avait brièvement pris la parole pour annoncer que le procès contre l’ex-secrétaire du camp de concentration de Stutthof ne pourrait commencer comme prévu. Une porte-parole du tribunal de Itzehoe au Nord de Hambourg avait en effet déclaré que Irmgard Furchner qui se déplace à 96 ans avec une canne ou un déambulateur avait quitté ce matin le foyer où elle résidait et pris un taxi pour une destination inconnue. Quelques heures plus tard, la nonagénaire était retrouvée.   « Je peux dire que l'accusée a été retrouvée (...) Un médecin va établir sa capacité à être placée en détention et la Cour déterminera si le mandat d'arrêt peut être exécuté ou si elle est épargnée », a précisé la porte-parole du tribunal d'Itzehoe. Un procès qui débute de manière inattendue pour les 130 journalistes et nombreuses parties civiles. 

Irmgard Furchner, mineure à l’époque, travaillait comme secrétaire du commandant du camp de Stutthof près de Gdansk en Pologne actuelle. 65 000 personnes y sont mortes. L’accusée doit répondre de complicité de meurtre dans plus de 10 000 cas. Il s’agit des prisonniers assassinés ou morts lorsqu’elle travaillait dans ce camp entre juin 1943 et avril 1945.

Il s’agit d’une des dernières procédures liées à l’holocauste. La justice allemande longtemps peu active a modifié sa jurisprudence il y a dix ans. Des personnes employées dans un camp comme secrétaire ou gardien peuvent être désormais poursuivies pour complicité même si elles n’ont pas donné les ordres ou exécuté des prisonniers. Irmgard Furchner est une des rares femmes à faire l’objet d’une procédure.

 À lire aussi : 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz: le monde se souvient à Yad Vashem

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