Accéder au contenu principal
Ukraine / Iran

Crash en Iran: Zelenskiy et Trudeau demandent justice à Téhéran

L’Iran a reconnu que le Boeing ukrainien PS752 a été abattu près de Téhéran le 8 janvier par un tir de missile résultant d’une erreur humaine. À Kiev, les réactions sont teintées d’indignation et de soulagement. Le président Zelenskiy se félicite que la vérité ait vu le jour aussi rapidement. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a quant à lui demandé une enquête appronfondie et des dédomagements pour les proches des victimes.

Des trous sont bien visibles sur la carlingue du Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines, abattu par l'armée iranienne, le 8 janvier 2020. Une image fournie par la présidence ukrainienne.
Des trous sont bien visibles sur la carlingue du Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines, abattu par l'armée iranienne, le 8 janvier 2020. Une image fournie par la présidence ukrainienne. Ukrainian Presidential Press Service/Handout via REUTERS
Publicité

Avec nos correspondants à Kiev et à Montréal,  Sébastien Gobert et Pascale Guéricolas

« Je rendrai les corps de chacune de nos victimes, leurs familles pourront faire leurs adieux. Nous honorerons leur mémoire ». Très digne, fatigué, Volodymyr Zelenskiy s’est adressé aux Ukrainiens après une dernière conversation téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani.

Dans le contexte sensible de tensions entre l’Iran et les États-Unis à l’origine du drame, les diplomates et 45 enquêteurs ukrainiens à l’œuvre à Téhéran ont été parmi les plus actifs pour établir la vérité sur la tragédiedepuis le 8 janvier.

Zelenskiy demande le rapatriement des corps des victimes

L’analyse d’une boîte noire et la découverte de traces d’impact de tir sur la carlingue reconstituée ont notamment formé un ensemble de preuves indéniables. Ce travail s’est effectué dans le secret de l’enquête, afin de faciliter les négociations avec Téhéran et pousser les autorités à admettre leur responsabilité.

► À lire aussi : Crash du Boeing 737: l'Iran plaide coupable et évoque une «erreur humaine»

Après l’aveu public des Iraniens, Volodymyr Zelenskiy exige désormais le rapatriement des corps de victimes, des compensations pour leurs familles, et une enquête complète sans retard ni obstacle, qui devrait se prolonger pendant plusieurs mois.

C'est également, en substance, ce qu'a demandé le Premier ministre canadien Justin Trudeau pour les familles des 63 victimes canadiennes du vol PS752. 

Trudeau veut « justice et compensations »

Pour la première fois depuis des années, les dirigeants canadien et iranien ont d'ailleurs eu une conversation téléphonique, alors que les pays ont rompu leurs liens diplomatiques en 2012. « Je suis furieux qu’il y ait des familles canadiennes qui aient perdu leur mari, leur femme, leurs enfants, leurs parents. Pour beaucoup de ces familles, tout a été arraché en un instant par, dans le cas de plusieurs personnes, un régime qu’ils essayaient de fuir ou de s’en départir. Et je suis fâché, déçu, mais engagé fermement à trouver des réponses et la compensation, l’aide et la justice pour ces victimes », a déclaré Justin Trudeau lors d'une conférence de presse.

En plus des compensations financières pour les familles, le Premier ministre réclame justice à l’Iran. Il a aussi répondu à des questions sur les liens entre l’envoi du missile et les tensions avec les États-Unis dans la région. « Évidemment, le contexte dans lequel on se trouve au Moyen-Orient à ce moment-ci a contribué à cette tragédie. Mais l’Iran a bien fait de prendre responsabilité pour l’écrasement de cet avion, de cette tragédie ». Des diplomates canadiens sont attendus très bientôt en Iran.

Yevhenii Dykhne, le PDG de la compagnie Ukraine International Airlines, devant une carte de la région de Téhéran montrant le trajet du Boeing 737-800 jusqu'au lieu de son crash, le 8 janvier 2020.
Yevhenii Dykhne, le PDG de la compagnie Ukraine International Airlines, devant une carte de la région de Téhéran montrant le trajet du Boeing 737-800 jusqu'au lieu de son crash, le 8 janvier 2020. REUTERS/Valentyn Ogirenko

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.