Sommet de l'Otan: Donald Trump, un hôte bien encombrant pour Boris Johnson
La réunion de l’Otan se tient dans un contexte tendu pour les membres de l’Alliance, et la présence du très imprévisible président américain Donald Trump est une parenthèse à haut risque dont les conservateurs se seraient bien passés à neuf jours des législatives anticipées.
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Lors de sa première conférence de presse ce mardi matin, Donald Trump a promis qu’il ne se mêlerait pas des législatives britanniques même s’il n’a pas pu s’empêcher de glisser qu’il était fan du Brexit et que Boris Johnson, « un homme très compétent », ferait du « très bon travail ».
Surtout, le président américain a assuré que les États-Unis n’étaient pas intéressés par le NHS, les services de santé publics « même si on leur présentait sur un plateau ».
Un « ami » qui vous veut du bien
Donald Trump a clairement compris le message, mais les stratèges conservateurs doivent pourtant continuer à serrer les dents et espérer que le président garde effectivement ses distances avec son « ami Boris ».
Le chef de la Maison Blanche est bien trop impopulaire au Royaume-Uni pour que son soutien s’avère un atout. D’ailleurs, depuis le début de la campagne, les adversaires de Boris Johnson, travaillistes en tête, agitent l’épouvantail Trump, et accusent les conservateurs de vouloir brader le système de santé public aux Américains pour obtenir un accord commercial post-Brexit.
Jeremy Corbyn multiplie les provocations : il a adressé une lettre au président américain rappelant que le NHS n’était pas à vendre et espère bien échanger quelques mots avec Donald Trump lors du banquet organisé par la reine à Buckingham dans la soirée.
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