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Brexit / Royaume-Uni

Brexit: la première journée de campagne de Boris Johnson vire au désastre

En déplacement dans le Yorkshire, jeudi 5 septembre, le Premier ministre britannique Boris Johnson a vu son offensive de charme se transformer en chemin de croix.

La première journée de campagne de Boris Johnson ne s'est pas exactement déroulée comme prévue ce jeudi 5 septembre dans le West Yorkshire.
La première journée de campagne de Boris Johnson ne s'est pas exactement déroulée comme prévue ce jeudi 5 septembre dans le West Yorkshire. Danny Lawson/PA Wire/Pool via REUTERS
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Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

En déplacement dans le West Yorkshire, le Premier ministre Boris Johnson comptait bien lancer en fanfare sa campagne électorale mais, comme la veille, tout a semblé se liguer contre lui.

À la surprise générale, son frère, Jo Johnson, a annoncé plus tôt dans la journée qu’il démissionnait du gouvernement et ne se représenterait pas non plus en tant que député conservateur. Un coup extrêmement brutal asséné en public par ce frère cadet pro-européen qui dit jeter l’éponge, car il ne pense pas que Boris Johnson agisse dans l’intérêt du pays en risquant un Brexit sans accord. « Si même son frère ne lui fait pas confiance, qui peut dès lors lui faire confiance ? », se sont alors interrogés tout haut les commentateurs politiques à Westminster.

Pris à partie dans la rue

Pendant ce temps dans le West Yorkshire, Boris Johnson a voulu aller à la rencontre des électeurs. Mais étant une personnalité politique un peu « poil à gratter », le dirigeant s’est rapidement trouvé en difficulté, pris à partie dans les rues qu’il visitait. « Vous devriez être à Bruxelles en train de négocier au lieu d’être ici. En réalité, vous ne faites rien », lui a lancé devant les caméras un électeur furieux.

Comme si cela ne suffisait pas, le point presse du Premier ministre anglais devant de jeunes recrues des forces de police a tourné au désastre. Arrivé avec une heure et demie de retard, Boris Johnson a improvisé un discours complètement décousu. Lui qui disait vouloir préciser son programme pour le pays n’a finalement parlé que du Brexit, mais pour redire encore et encore que le leader travailliste Jeremy Corbyn allait capituler en demandant une extension à Bruxelles.

Sur la défensive face aux journalistes, Boris Johnson aura fini par lancer qu’il préférerait « crever la gueule ouverte plutôt que de quémander un report ». Un cri du cœur qui aurait pu porter si une jeune policière debout derrière lui ne s’était alors affaissée, visiblement prise d’un malaise à force de rester immobile, obligeant alors le ministre à abréger. Décidément, rien ne va plus actuellement pour Boris Johnson.  

► À lire aussi : Brexit: rien ne va plus pour Boris Johnson

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