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Italie: à contrecœur, M. Salvini laisse débarquer 27 migrants de l'Open Arms

En Italie, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a accepté, à contrecœur, de faire débarquer 27 migrants de l'Open Arms, le samedi 17 août. Ces mineurs non accompagnés ont été amenés sur l'île de Lampedusa au large de laquelle le bateau est ancré. Mais il reste toujours une centaine de migrants à bord que Salvini refuse toujours de laisser débarquer.

Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini a accepté à contrecœur le débarquement de 27 migrants. Ces mineurs non accompagnés ont été amenés sur l'île de Lampedusa.
Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini a accepté à contrecœur le débarquement de 27 migrants. Ces mineurs non accompagnés ont été amenés sur l'île de Lampedusa. ALESSANDRO SERRANO / AFP
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Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Les vingt-sept migrants évacués par des vedettes militaires ce samedi 17 août en fin de journée ont été conduits au Centre d'accueil et d'identification de l'île. Mais quelques heures plus tard, Matteo Salvini est reparti à l’attaque. « Il y en a déjà huit qui se sont déclarés majeurs. Si certains cèdent, moi je ne change pas d’idée », a-t-il annoncé.

Une enquête vise Salvini

Le navire humanitaire espagnol est toujours ancré à quelques encablures de Lampedusa ce dimanche 18 août. Salvini semble ignorer l’enquête ouverte par le parquet d’Agrigente pour « séquestration de personnes ».

Cette enquête vise directement le ministre de l'Intérieur. L’équipage de l’Open Arms décrit toujours une situation insoutenable pour les 107 migrants encore en mer depuis dix-sept jours.

« Ça fait 16 jours que les gens sont à bord, il faut les débarquer, nous expliquait samedi sur nos antennes Laura Lanuza, porte parole de l'ONG espagnole Open Arms. Ils ont commencé par les mineurs non-accompagnés parce que ce sont les personnes les plus vulnérables, mais dans tous les cas, nous sommes dans une situation d'extrême nécessité...».

« psychologiquement cassé »

Le bateau est surpeuplé et les rescapés « peuvent à peine bouger, il n'y a que 2 toilettes, il fait très chaud. Ils n'attendent que ça : débarquer dans un port sûr, après avoir été récupérés en plein milieu de la mer alors qu'ils fuyaient la Lybie.
Le niveau d'anxiété que cela génère, plus la fatigue, plus la frustration de voir certaines personnes descendre à terre, les personnes malades qui ont été évacuées notamment. Tout cela a des repercussions sur la santé mentale et les émotions des gens, ça provoque des actes de violences, des tentatives de suicide, des disputes. Vraiment maintenant, tout le monde est psychologiquement cassé, ils ont besoin d'accoster.»

Pour le moment, aucun feu vert n'a été accordé pour l’accostage du navire dans le port de Lampedusa alors que six pays européens, dont la France, sont prêts à accueillir les migrants dès qu’ils auront posé le pied sur la terre ferme et auront été identifiés dans un hotspot.

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