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Italie / Social

Italie: manifestations syndicales unitaires et massives contre le gouvernement

Ce samedi 9 février, des centaines de milliers de personnes manifestent à Rome à l'appel des principaux syndicats italiens. Ceux-ci demandent une vraie politique de croissance et du respect de la part du gouvernement populiste.

Des manifestants à Rome, le 9 février 2019.
Des manifestants à Rome, le 9 février 2019. Andreas SOLARO / AFP
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A Rome, ce samedi 9 février, les syndicats italiens ont fait les choses en grand pour marquer leur mécontentement : douze trains spéciaux, 1 300 bus, des ferries et des vols low-cost ont permis aux manifestants de converger vers la capitale, sous un frais soleil et dans une ambiance bon enfant. Derrière la banderole « Un avenir au travail », les manifestants réclament un plan massif d'investissements publics et privés et des réformes plus ambitieuses que celles avancées par le gouvernement d'union de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème).

Plan gouvernemental trop timide

Pour les syndicats, le plan d'investissements annoncé par le gouvernement est trop timide, sa réforme des retraites trop limitée et son « revenu de citoyenneté » une mesure hybride qui risque de nuire tant à la lutte contre la pauvreté qu'à celle pour l'emploi. Maurizio Landini, nouveau secrétaire général de la CGIL, qui revendique 5,5 millions d'adhérents, a ainsi rappelé que les investissements avaient baissé de 30% en 10 ans, pour un total de 100 milliards d'euros.

« Le gouvernement doit changer de route, nous avons un pied dans la récession », a renchéri Annamaria Furlan, à la tête de la CISL, la deuxième confédération syndicale italienne. « Qu'il sorte de la réalité virtuelle et qu'il se cale sur notre réalité du travail ». D'une manière générale, les syndicats s'estiment snobés par le gouvernement populiste. « Il est pour le moins singulier qu'un vice-Premier ministre ait le temps de rencontrer les opposants au gouvernement d'un pays voisin alors qu'il n'a pas le temps de rencontrer les opposants dans son pays, c'est-à-dire les syndicats », avait ironisé vendredi M. Landini après la polémique sur la visite de Luigi Di Maio, chef de file du M5S, à des « gilets jaunes » en France.

Plus forte mobilisation depuis 2014-2015

Plusieurs délégations d'entrepreneurs, ainsi que les principaux responsables du Parti démocrate (PD, centre-gauche) et des délégations d'autres partis de gauche ont également pris part au défilé. Cette mobilisation syndicale est la plus forte enregistrée depuis les manifestations de fin 2014-début 2015 contre la réforme du travail orchestrée par le gouvernement de Matteo Renzi (centre-gauche).

En revanche, un rassemblement de « gilets jaunes » italiens annoncé samedi à Rome a été annulé sur ordre de la préfecture qui craignait des débordements, selon les organisateurs. Dans le sillage du mouvement de protestation sociale français, plusieurs sites internet et pages Facebook de « gilets jaunes » se sont créés ces derniers mois en Italie, souvent très différents les uns des autres et jusqu'à présent sans aucune réelle manifestation sur le terrain.

(avec AFP)

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