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Grèce

Grèce: importante manifestation à Athènes sur le nom de la Macédoine

En Grèce, la question macédonienne n’en finit pas de créer le débat. Ce dimanche 4 février, près de 140 000 personnes se sont rassemblées sur la place Syntagma et les rues avoisinantes selon la police, 1,5 million selon les organisateurs. Tous réclament la propriété du terme « Macédoine », du nom d’une région grecque du nord du pays. Ils refusent qu’il soit utilisé pour le nouveau nom de l’ancienne République yougoslave de Macédoine, une question actuellement négociée entre les deux gouvernements. C’était la plus grande manifestation depuis plusieurs années.

Des Grecs ont manifesté à Athènes contre l'utilisation du nom «Macédoine» pour qualifier l'ancienne République yougoslave voisine, à Athènes, le 4 février.
Des Grecs ont manifesté à Athènes contre l'utilisation du nom «Macédoine» pour qualifier l'ancienne République yougoslave voisine, à Athènes, le 4 février. REUTERS/Dimitris Michalakis
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Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

La place Syntagma était noire de monde, ou plutôt bleue et blanche comme les centaines de drapeaux grecs déployés par les manifestants. Les aigles à deux têtes sur fond jaune étaient aussi nombreux. C’est le drapeau de l’Église orthodoxe grecque. Elle a appelé elle-aussi à ce rassemblement contre l’utilisation du terme « Macédoine » par l’ancienne République yougoslave voisine.

Au côté des familles et des personnes âgées, il y avait donc de nombreux prêtres orthodoxes dans la foule. Le père Isidore, venu d’un monastère de Patras, donne le ton conservateur et nationaliste de la manifestation. « La Grèce c’est le seul État qui croit au dieu véritable et transcendant. C’est notre sceau, ce qui nous réunit dans le ciel comme sur terre, ici, comme dans l’au-delà. »

Des centaines de bus ont acheminé les participants depuis toute la Grèce, de Thessalonique, la ville principale de la Macédoine grecque jusqu’à l’île de Crète ou de Patras à l’ouest du pays. Tous étaient là pour revendiquer l’identité grecque et orthodoxe de la Macédoine, tout cela à grand renfort de slogans « patriotiques » selon le terme répété par les participants.

Les manifestants craignent que leurs voisins slaves du nord n’envahissent la région grecque juste au sud, au prétexte qu’elle porte le même nom. Pour Alexandra, une mère de famille de 56 ans, la Macédoine… « C’est la nôtre. Nous ne donnons plus rien. Nous avons tellement donné à l’humanité, nous ne pouvons pas donner aussi cet endroit qui nous appartient. »

Les organisateurs ont insisté a nombreuses reprises sur leur indépendance vis-à-vis des partis politiques malgré la présence de députés néo-nazis de l’Aube dorée et de membres des conservateurs de la Nouvelle démocratie. Le parti néo-nazi s’était déjà vanté de la présence de plusieurs milliers de ses membres lors du précédent rassemblement de Thessalonique, il y a deux semaines.

Vers un règlement dans la querelle entre Athènes et Skopje sur la «Macédoine»?

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