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Royaume-Uni

Le coût du Brexit, priorité des négociations et source d'inquiétude à Londres

Après le sommet européen de samedi qui a fixé les grands principes, la Commission européenne a adopté ce mercredi matin 3 mai les directives de la négociation du Brexit confiée à Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission européenne. La priorité est celle d’un arrangement sur le coût du Brexit, qui fait polémique à Londres, suite notamment à un article du Financial Times évoquant une facture réévaluée à 100 milliards d'euros...

La lettre de la Première ministre Theresa May a formellement déclenché le Brexit, le 29 mars 2017.
La lettre de la Première ministre Theresa May a formellement déclenché le Brexit, le 29 mars 2017. REUTERS/Yves Herman
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Dans les négociations, la première priorité pour Michel Barnier est de parvenir à un arrangement sur les sommes que doivent payer les Britanniques avant de pouvoir quitter l'Union, même s'il se refuse à donner des chiffres malgré les différentes estimations qui vont de 50 à 65 milliards d'euros, rapporte notre bureau de Bruxelles.

Pour le négociateur en chef de la Commission européenne pour le Brexit, loin d'être punitif, cet arrangement financier est uniquement le règlement des engagements décidés en commun. Mais le ton s'est considérablement durci depuis une dizaine de jours entre Londres et Bruxelles et la querelle de chiffres autour de la facture du Brexit envenime la situation.

Car à en croire le quotidien économique Financial Times, la Commission européenne estimait jusqu'à présent à environ 60 milliards d'euros la somme que Londres doit à l'Union dans le cadre des engagements déjà pris par l'Union européenne mais pas encore financés. Or la somme avoisinerait plutôt les 100 milliards d'euros en intégrant des coûts supplémentaires liés au secteur agricole et au fonctionnement administratif de l'Union en 2019 et 2020.

La réponse de Londres a été tranchante : « Nous ne paierons pas 100 milliards », a immédiatement prévenu David Davis, le ministre britannique chargé du Brexit, avant de conclure que l'UE essayait de « jouer les gros bras ».

Négociations longues et complexes

Autre priorité de ces négociations, selon Bruxelles : régler la question des frontières extérieures et aussi garantir à vie les droits au travail, à la santé, à l'éducation des citoyens européens ou britanniques qui résident des deux côtés de la Manche. Et pour Michel Barnier, Londres doit bien se rendre compte que ces négociations seront compliquées et longues.

Mais quoi qu'il arrive, le mandat du négociateur en chef de la Commission européenne pour le Brexit ne permettra pas de commencer à négocier la future relation euro-britannique comme le réclame Londres. Michel Barnier l'a martelé, chaque chose en son temps, on ne pourra parler de l'après-Brexit que lorsque les négociations du divorce auront suffisamment avancé.

Inquiétudes au Royaume-Uni

Mais depuis que la presse a révélé que le dîner entre Theresa May et Jean-Claude Juncker la semaine dernière s'était très mal passé et que la Première ministre semblait se faire beaucoup d'illusions sur l'accord qu'elle pensait obtenir de la part des 27, les inquiétudes grandissent au Royaume-Uni, souligne notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix.

Et alors que le pays est lancé en pleine campagne avant des élections législatives anticipées le 8 juin, la capacité du gouvernement conservateur de Theresa May à défendre les intérêts britanniques face à Bruxelles est sérieusement remise en cause par ses adversaires politiques.

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