A Davos, la France espère bien tirer profit du Brexit
A Davos, qui accueille comme chaque année le Forum économique mondial, le discours de Theresa May devant les grands patrons n'a pas vraiment rassuré. L'option d'un «hard Brexit», un Brexit dur, va pousser de nombreuses entreprises à revoir leur stratégie et la France espère bien en tirer profit.
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Avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi
Après plus de six mois de grand flou, la Grande-Bretagne a enfin levé le voile sur ses intentions : ce sera un Brexit dur avec une sortie du marché commun. Une clarification plus que bienvenue à en croire Pierre Moscovici, le commissaire européen à l'Economie.
« La clarification de Mme May lève l’incertitude. Maintenant, le processus de négociation va pouvoir s’ouvrir, mais il est impossible de prévoir ce qui en sortira, toute réflexion là-dessus est pure spéculation », explique l’ancien ministre français.
Convraincre de l'attractivité française
Pourtant de nombreuses entreprises financières redoutent la perte du passeport européen qui les autorise à exercer dans l'union et réfléchissent déjà à délocaliser une partie de leur activité. Une aubaine pour le ministre français de l'Economie, Michel Sapin : « On voit bien que cela a débloqué des situations dans les têtes, et donc, c’est à nous d’être très réactifs. Ces décisions, ils ne les prendront pas deux mois avant la fin des négociations, ils les prennent en ce moment, c’est pour cela que c’est un moment décisif dans les contacts pour convaincre que la France est attractive », affirme-t-il.
Et quand on demande à Michel Sapin si son agenda s'est rempli depuis qu'il est à Davos, l’intéressé reste évasif. « Il était déjà bien plein, mais je ne cache pas qu’il pourrait y avoir d’autres rendez-vous à s’y être inscrits », avoue le ministre. On n'en saura pas plus, car quand il s'agit de business le silence est d'or.
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