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Espagne

Espagne: les internautes encornent avec rage Adrian et son amour de la corrida

Une polémique d’une violence inouïe se déroule sur les réseaux sociaux en Espagne, surtout via Twitter : elle a trait à un enfant, l’objet de messages haineux. Adrian a 8 ans, il souffre d’un cancer très grave, probablement incurable. Ce qui ne l’empêche pas de rêver, un jour, de devenir torero. Or de nombreux « animalistes anticorrida» se déchaînent pour souhaiter le pire à l’enfant. 

Le 8 octobre, journée de soutien à Adrian aux arènes de Valence en Espagne.
Le 8 octobre, journée de soutien à Adrian aux arènes de Valence en Espagne. Comparte: NOTICIAS El próximo 8 de octubre en Valencia El festi
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de notre correspondant à Madrid,

On peut lire et entendre des choses terribles sur les réseaux sociaux en Espagne. Le déballage de haine contre cet enfant malade, Adrián, a été repris par tous les médias. Voici un florilège de ce qu’ont pu écrire des militants pro-animaux anticorrida : «Je ne veux pas être politiquement correcte, dit une certaine Etxerraga. Meurs le plus vite possible, cela fera un matador de moins. et un matador de moins, c’est un taureau en plus». Ou encore celui-ci, de Manuel Ollero, : « Je ne veux pas que l’Etat le prenne en charge, cela coûte de l’argent à la santé publique, que je paie avec mes impôts». Beaucoup d'autres messages du même acabit, voire pire, circulent.

Les pro-corrida sont aujourd’hui une minorité dans la société espagnole mais le monde taurin a vivement réagi, outré. Sur Twitter, la Fédération de tauromachie a lancé une contre-attaque, prenant fait et cause pour le petit Adrián. Plusieurs toreros prestigieux, de Enrique Ponce à Vicente Barrera, ont lancé des diatribes venimeuses contre les animalistes, « en colère contre des gens qui, au prétexte de défendre les animaux sont prêts à enterrer un jeune être humain, sans défense, victime d’un cancer. Je ressens du dégoût», a ajouté Enrique Ponce.

Un groupe de toreros, l’autre jour, a organisé un hommage public dans les arènes de Madrid au petit Adrián. Sur les réseaux sociaux, on a pu voir circuler la photo du petit garçon, juché sur les épaules d’un célèbre matador, coiffé du fameux béret des toreros. Pour les uns, la plupart, cette photo est belle, elle illustre le rêve d’un enfant. Pour d’autres, les animalistes, elle exprime la haine des animaux, en l'occurrence des taureaux. Cette affaire rappelle une autre qui a eu lieu en juillet lorsque le torero Victor Barrio est mort dans les arènes de Teruel, encorné par un taureau. Des militants animalistes avaient fêté l’événement sur internet. Le combat entre écologistes et taurins risque de ne pas s’arrêter là.

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