Sommet UE-Turquie: le couple franco-allemand de concert sur la crise migratoire
Trois jours avant un sommet UE-Turquie, François Hollande a reçu Angela Merkel à l’Elysée vendredi 4 mars 2016 pour faire le point sur la crise des migrants en Europe. Alors que l'Union européenne se déchire sur cette question, l'objectif de la rencontre de Paris était d'afficher un front commun.
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« La France et l'Allemagne travaillent dans le même esprit, avec la même volonté », a déclaré le président français. « Ensemble, nous sommes convaincus que des solutions unilatérales ne nous aideront pas », lui a répondu en écho la chancelière allemande.
L’heure est donc à l’unité. François Hollande a d’ailleurs précisé que la France respecterait « l'ensemble de ses engagements » auprès de l'Europe, en particulier celui d'accueillir « 30 000 réfugiés syriens et irakiens ».
Les critiques de Manuel Valls contre la politique d'Angela Merkel, jugée trop accueillante, semblent aujourd’hui loin derrière. Car l’urgence est bien là : même si les flux se sont réduits, chaque jour, des milliers de personnes continuent de gagner les côtes grecques en canot pneumatique.
La Turquie, qui accueille plus de 2 millions et demi de réfugiés, fait plus que jamais figure d’acteur-clé. En échange des 3 millions d’euros dégagés par l’Union européenne, elle s'est engagée à mieux surveiller ses frontières, à lutter contre les passeurs, ou accepter de reprendre les migrants illégaux, sans que de réels progrès aient été enregistrés.
Pour entamer les discussions de lundi à Bruxelles dans un esprit constructif, Angela Merkel a quand même tenu à souligner qu’Ankara avait fait quelques pas dans la bonne direction, en introduisant l’obligation de visas pour des pays comme l’Afghanistan ou l’Irak ou en délivrant des permis de travail pour les réfugiés présents sur son sol.
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