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Russie

Russie: Lavrov critique la diplomatie américaine et européenne

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est montré très dur ce mardi avec les Etats-Unis, qu’il accuse de manipuler le reste du monde. Une tonalité inattendue alors que Moscou et Washington ont développé, ces derniers mois, un dialogue plutôt fructueux sur le règlement de la crise en Syrie. Le chef de la diplomatie russe tenait aujourd'hui sa conférence de presse annuelle.

Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, durant sa conférence de presse annuelle, le 26 janvier 2016.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, durant sa conférence de presse annuelle, le 26 janvier 2016. REUTERS/Maxim Shemetov
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Avec notre correspondante à MoscouMuriel Pomponne

Pour le chef de la diplomatie russe, le monde est en train de passer d'un système avec un seul centre qui impose sa volonté, à un système multipolaire où sont pris en compte les intérêts de chacun. Et face à cette nouvelle tendance, les Etats-Unis s'évertueraient à réduire le nombre de concurrents. C'est sur cette base que Serguei Lavrov a déroulé son bilan diplomatique de l'année diplomatique 2015.

Au sein de l'administration américaine, seul le secrétaire d'Etat, John Kerry, trouve grâce à ses yeux, même s’il est incapable, sur le dossier syrien, d'obtenir l'accord des Saoudiens et des Turcs sur le choix des groupes d'opposition appelés à négocier avec Bachar el-Assad.

Serguei Lavrov a notamment critiqué le refus de la Turquie d'accepter les Kurdes à la table des discussions. La Turquie reste l'une des principales cibles de la diplomatie russe.

Mais l'Union européenne est à peine mieux considérée. Elle serait incapable d'autonomie, notamment concernant le dossier ukrainien. « C'est aux Européens de décider s'ils veulent être aux ordres des Etats-Unis », a déclaré le diplomate.

Pour lui, la Russie n'a pas besoin des Occidentaux, mais ce sont les Occidentaux qui ont besoin de la Russie.

Serguei Lavrov se pose enfin en donneur de leçon. Selon lui, les pays européens seraient incapables d'avoir une politique migratoire réaliste et il les accuse de masquer la réalité de l'immigration à leurs électeurs.

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