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Vietnam: la salinisation des sources d'eau douce provoque une «grave» pénurie dans le sud du pays

Des milliers de Vietnamiens sont confrontés à une « grave » pénurie d'eau potable en raison d'une sécheresse et de la salinisation des sources d'eau douce, conduisant les autorités d'une province du sud du pays à déclarer l'état d'urgence samedi. 

Un paysan vietnamien dans un champ de riz en proie à une forte sécheresse en février 2024 dans le sud du Vietnam (image d'illustration).
Un paysan vietnamien dans un champ de riz en proie à une forte sécheresse en février 2024 dans le sud du Vietnam (image d'illustration). AFP - TAN DIEN
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Le district Tan Phu Dong, dans la province méridionale de Tien Giang, située dans le delta du fleuve Mekong à quelque 60 km au sud de la capitale économique Ho Chi Minh est particulièrement touché. L'infiltration d'eau de mer dans les nappes phréatiques et les eaux de surface a sérieusement affecté les récoltes et l'accès à l'eau potable pour des milliers de foyers sur les 43 000 habitants de la zone, a rapporté l'agence de presse officielle VNA.

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L'état d'urgence a été décrété pour les pénuries d'eau potable dans le district de Tan Phu Dong et les agences gouvernementales sont appelées à « approvisionner les étangs et réservoirs en eau douce pour garantir l'approvisionnement des habitants en eau », a précisé la VNA.

Canicule anormalement longue

Depuis plus d'un mois, le sud du Vietnam est confronté à une canicule anormalement longue avec, comme conséquence, l'aggravation de l'infiltration d'eau de mer dans le delta du Mekong, un phénomène récurrent pendant la saison sèche, mais qui s'amplifie sous l'effet de la chaleur et de la montée du niveau de la mer.

Une étude publiée en mars montre que les infiltrations d'eau de mer dans les terres arables du delta du Mekong, une région qui nourrit plusieurs dizaines de millions d'habitants, représentent un manque à gagner annuel de trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) en raison de récoltes dégradées.

Quelque 80 000 hectares de rizières et de vergers pourraient être affectés par le phénomène, selon cette étude de l'Institut scientifique des ressources en eau, dépendant du ministère de l'Environnement. En 2016, lors de la plus grave sécheresse enregistrée en 100 ans, 160 000 hectares avaient ainsi été affectés.

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