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La biodiversité protège les forêts des effets du changement climatique

Le fait d'avoir beaucoup d'espèces différentes d'arbres et de plantes, ainsi qu'un sol qui fourmille de vie organique, aide les forêts à mieux résister aux sécheresses notamment. C'est ce qu'ont démontré des chercheurs français, allemands et chinois dans deux études publiées ce lundi 18 mars dans les revues scientifiques internationales Global Change Biology et PNAS.

Dispositif expérimental « placettes d’exclusion de pluie », pour reproduire la sécheresse, dans une forêt de chênes à Baotianman, province de Henan, (Chine).
Dispositif expérimental « placettes d’exclusion de pluie », pour reproduire la sécheresse, dans une forêt de chênes à Baotianman, province de Henan, (Chine). © Junwei Luan
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Quand la canopée d'une forêt est composée d'une grande variété d'espèces d'arbres, c'est bénéfique pour le microclimat de cette forêt, car les extrêmes de températures et d'humidité sont atténués.

« Cela veut dire que quand il y a des températures très fortes, il va faire un peu moins chaud dans les forêts avec une grande biodiversité. Et à l'inverse, quand il fait plus froid, la température va aussi être atténuée dans ces forêts où il y a plus d'espèces », explique le chercheur en écologie au CNRS Stéphan Hättenschwiler, qui a participé aux études.

En menant des expérimentations sur le terrain dans cinq types de forêts du nord au sud de la Chine, les chercheurs ont aussi démontré qu'une grande biodiversité garantit la décomposition des feuilles d'arbres, même en période de sécheresse. Ce processus, indispensable au bon fonctionnement des forêts, est favorisé par la diversité des végétaux, mais aussi par la présence d'une grande variété d'organismes dans le sol : des vers de terre, des mille-pattes, des acariens et toute la vie microscopique.

« Quand on a une litière plus riche en espèces et un réseau plus complexe d'organismes décomposeurs, cette diversité peut compenser les effets négatifs de la sécheresse. Donc c'est une sorte d'assurance contre des conditions extrêmes », poursuit M. Hättenschwiler.

Pour les scientifiques, il faut donc sortir des monocultures et favoriser la diversité des arbres dans nos forêts pour que celles-ci soient plus résilientes au changement climatique.

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