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Uruguay: le gouvernement lève l'état d'urgence hydrique

À Montevideo, qui regroupe plus de la moitié de la population du pays, les habitants buvaient depuis fin avril de l'eau salée au robinet pour les plus pauvres, ou bien de l'eau en bouteille, à cause d'une sécheresse historique. L'eau du robinet dans la capitale a désormais retrouvé des niveaux de salinité acceptable, mais c'est tout un modèle de surexploitation de l'eau qui est remis en question. 

Un homme avec des bouteilles d'eau à Montevideo, le 10 juillet 2023.
Un homme avec des bouteilles d'eau à Montevideo, le 10 juillet 2023. AFP - DANTE FERNANDEZ
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Pendant des mois, la sécheresse a eu un mauvais goût de sel pour les habitants de Montevideo. Le manque de pluie, trois années de suite, a plongé l'Uruguay dans sa plus grave crise hydrique. Début juin, le réservoir qui fournit en eau toute la capitale était vide à 98%.

Le gouvernement décide alors d'y ajouter de l'eau du Rio de la Plata, un estuaire qui mène à l'océan Atlantique. Résultat : au robinet, la teneur en sodium et chlorure est deux fois plus élevée que les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Des experts de l'ONU s'en inquiètent.

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Depuis, les habitants devaient se contenter d'eau « buvable », assure le gouvernement qui la déconseille tout de même aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d'hypertension ou de maladies du rein.

Ces dernières semaines, les pluies ont rechargé les rivières et les réservoirs. Et le gouvernement a fini les travaux de canalisation pour dévier un fleuve voisin et approvisionner Montevideo. De plus, les récentes précipitations dans la région ont permis une amélioration du débit des cours d'eau et du niveau d'eau dans les réservoirs

Ainsi, le gouvernement a mis fin mercredi à l'état d'urgence décrété il y a deux mois en raison de la sécheresse. « Aujourd'hui, nous pouvons constater avec sérénité la qualité de l'eau, qui est très bonne, et envisager les jours à venir avec un très bon approvisionnement en eau », a déclaré aux journalistes le président Luis Lacalle Pou.

Toutefois, la question de la surexploitation de l'eau suscite la colère. La population pointe du doigt l'industrie forestière, la culture intensive du soja ou encore ce projet de centre de données de Google qui pourrait pomper quotidiennement des millions de litres pour refroidir des serveurs.

 

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