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Aujourd'hui l'économie

Le succès planétaire de Netflix enchante la Bourse

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La saga Netflix continue. Grâce à une hausse surprise du nombre de ses abonnés en 2017 le service de vidéos en ligne a franchi cette semaine le seuil des 100 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Netflix passe le cap des 100 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Netflix passe le cap des 100 milliards de dollars de capitalisation boursière. REUTERS/Mike Blake/File Photo
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Et cela sans doute grâce à la reine d’Angleterre. Dont la vie a inspiré la série The Crown produite et diffusée par Netflix. C’est l’un des succès planétaires du moment, de quoi aimanter des millions de nouveaux abonnés. Avec 8 millions de plus au dernier trimestre de 2017, Netflix a bouclé une nouvelle année record, dépassant largement la barre des 100 millions de clients, ils sont exactement 117 millions à travers le monde. Le Nasdaq, la bourse des valeurs technologiques, a célébré cette performance en faisant bondir l’action. C’est ce qui lui a permis de franchir ce cap des 100 milliards de dollars de valorisation boursière.

Des milliards de dollars pour les nouveaux projets

Netflix promet une suite au film Bright de Will Smith qui a lui aussi cartonné, de nouvelles séries pour conserver le public conquis et en attirer d’autres, ainsi qu’une trentaine de productions dans d’autres langues que l’anglais.

Il y a cinq ans, les cent millions de dollars dépensés pour la série House of Cards ont fait tousser les analystes financiers, et cette année les huit milliards annoncés sont fêtés par la Bourse. L’entreprise a même déboursé 39 millions sans provoquer le moindre remous des marchés pour retirer les épisodes inédits de House of Cards où apparaissait Kevin Spacey. L’acteur vedette de cette série ayant été balayé par la déferlante Weinstein.

Un niveau d’endettement préoccupant

Le passif de Netflix a explosé. Le montant de sa dette ajouté aux droits payés à l’avance pour la diffusion des séries fabriquées par d’autres studios a quadruplé en cinq ans. Netflix suit en fait la même stratégie qu’Amazon, Uber ou Tesla. Pour établir sa position dominante et la consolider, il brûle beaucoup de cash, il emprunte, c’est la fuite en avant, et il n’a pas vraiment d’autre choix parce que la concurrence commence à montrer les dents.

Ses deux grands rivaux : Amazon et Hulu

Hulu, un inconnu en Europe, a été racheté par Disney. Il va donc récupérer le fabuleux catalogue du studio mythique de cinéma. Disney était jusqu’à maintenant un partenaire de Netflix, en lui fournissant des films ou des séries, les contrats seront honorés, mais il passe à la concurrence. De quoi être vigilant. Pour l’instant le patron de Netflix n’est pas très inquiet, son service aspire plus de la moitié du marché américain.

Champ libre en Europe

Pas mal d’acteurs de l’audiovisuel rêvent d’un Netflix européen. La patronne des chaines publiques Delphine Ernotte l’a évoqué. Vincent Bolloré, actuel patron de Canal lui a essayé de le réaliser. En s’alliant avec Silvio Berlusconi et son puissant groupe de communication et de télévision, mais il a suspendu ses projets. Netflix est cependant sur ses gardes. L’entreprise vient de recruter à son conseil d’administration, l’ancien dirigeant de Canal, Rodolphe Belmer, celui qui a été remercié par le patron breton.

EN BREF

L’accord de libre-échange TransPacifique sera signé en mars prochain : un accord entre pays asiatiques à l’exception de la Chine, et des Etats-Unis, comme en a décidé Donald Trump. Le Canada pourrait s’y joindre, tandis que l’Alena qu’il a signé avec les Etats-Unis et le Mexique est en train de sombrer. Un nouveau set de négociation est en cours à Montréal. Au moment l’Amérique se replie, les grandes manœuvres s’accélèrent pour fluidifier un peu plus le commerce international.

En France, le rituel du chiffre du chômage publié chaque mois à 18h vit aujourd’hui sa dernière heure. Dorénavant, les chiffres seront publiés tous les trois mois. Une statistique jugée plus pertinente par le gouvernement d’Edouard Philippe. Le chiffre mensuel était surtout une épreuve politique pour les gouvernements successifs, contraints d’expliquer une évolution du marché du travail pas toujours très significative.

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