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Chronique des matières premières

Sauvetage délicat du géant sud-africain du platine Lonmin

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En Afrique du Sud, l'heure est au plan de sauvetage pour le géant du platine Lonmin, dont Cyril Ramaphosa, désormais président de l'ANC, était actionnaire, au moment du massacre de Marikana.

Le vice-président de l'ANC Cyril Ramaphosa a été élu à la tête de l'African national Congress le 18 décembre 2017.
Le vice-président de l'ANC Cyril Ramaphosa a été élu à la tête de l'African national Congress le 18 décembre 2017. REUTERS/Siphiwe Sibeko
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Le hasard veut que Cyril Ramaphosa devienne le nouveau patron de l'ANC alors que le géant sud-africain du platine Lonmin, dont Ramaphosa était actionnaire, est sur le point d'être racheté par un acteur montant du secteur des métaux précieux, Sibanye. C'est, peut-être, la fin du déclin pour Lonmin, le numéro trois mondial du platine a perdu 98% de sa valeur en cinq ans. Plombé bien sûr par la chute des cours du platine : la baisse des commandes de voitures diesel après le scandale du dieselgate a diminué l'usage du métal précieux dans les catalyseurs de ces véhicules. Mais Lonmin a surtout subi sa réputation, la tâche du massacre de Marikana, 34 mineurs tués sur le site minier par la police, en 2012.

Un drame qui continue de peser aussi sur la réputation de Cyril Ramaphosa, il était alors membre du conseil d'administration de Lonmin et avait joué les intermédiaires entre la direction du groupe et le gouvernement, pour gérer la crise. Même si le nouveau président de l'ANC a été blanchi de toute responsabilité dans les tueries perpétrées par la police, ses mots très durs à l'époque contre les mineurs grévistes, qu'il avait qualifiés d' « odieux criminels », sont restés dans les mémoires.

Aujourd'hui un nouveau soulèvement du personnel de Lonmin n'est pas à exclure, le plan de sauvetage prévoit 13 000 suppressions d'emplois sur 33 000 salariés, plus d'un tiers du personnel. Le ministre sud-africain des mines aurait selon les dirigeants des deux groupes donné son aval si 20 000 postes de Lonmin étaient préservés. Le syndicat le plus dur des mines en Afrique du Sud, AMCU, s'est déjà dit prêt à s'opposer à ces mesures.

Le secteur du platine, toujours en surproduction, est le seul qui n'a pas vraiment bénéficié du regain des prix des métaux cette année, en Afrique du Sud. Le racheteur de Lonmin, Sibanye, souhaite geler l'activité des gisements les plus anciens, les mines très profondes ont des coûts élevés. Sibanye reste intéressé par les fonderies et les raffineries de Lonmin et il parie à plus long terme sur un rebond des prix des platinoïdes.

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