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Si loin si proche

Lisbonne l'Africaine - Episode 2

Publié le :

Depuis les premiers temps de l’esclavage au XVe siècle et jusqu’à nos jours, la capitale portugaise reste très fortement marquée par les passages successifs des Africains dans la ville. Qu’ils soient descendants d’esclaves, immigrés arrivés après les indépendances des anciennes colonies portugaises, enfants issus des diasporas lusophones ou Africains nouvellement installés, tous sont venus trouver à Lisbonne un refuge, une porte d’entrée vers l’Europe. 

Jeunes de Cova Da Moura, une banlieue du nord-ouest de Lisbonne qui s’efforce de changer son image en s’ouvrant au tourisme.
Jeunes de Cova Da Moura, une banlieue du nord-ouest de Lisbonne qui s’efforce de changer son image en s’ouvrant au tourisme. A.P.
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De nos jours, l’africanité de la cité océane s’incarne surtout dans sa jeunesse métisse et urbaine. Dans les clubs et les restaurants lisboètes, on célèbre l’Afrique à travers la musique et la danse, que ce soit la kizumba et le kuduro d’Angola ou la funana et la morna cap verdienne. Des figures afro-portugaises émergent dans les disciplines artistiques, beaucoup moins dans les médias et les institutions politiques.

Encore aujourd’hui, la grande majorité des habitants issus des communautés africaines vit dans les banlieues de la ville, souvent pauvres et mal perçues.

Entre l’ancien quartier maure du centre, le triangle créole de Sao Bento et la banlieue de Cova Da Moura, suivez-nous à la rencontre d’habitants, d'acteurs associatifs et culturels qui font vivre le continent noir. Des afro-lisboètes qui aspirent à l'égalité, à la rencontre et surtout à l'intégration. 

Un reportage de Raphaëlle Constant.

Liens utiles :  

- Pour en savoir plus sur l'association Moinho de la Juventude qui organise des visites guidées de la banlieue de Cova da Moura.

- Si vous voulez écouter les récits d’afro-portugais diffusés sur Radio AfroLis (pour les lusophones).

- Pour visiter autrement la Mouraria, fief du fado et quartier le plus cosmopolite du centre-ville, Renovar Mouraria propose occasionnellement un « Migrant tour » et des activités culturelles à l’année.

- Près du parc Eduardo VII, au nord de la ville, l’association A Casa Mae partage la culture cap-verdienne avec le grand public, au travers de repas communautairesou d’évènements culturels.  

Bonnes adresses afro : 

- Restaurant-bar Zhair Sound, pour vivre le Cap-Vert autour de la cachupa (plat traditionnel) et d'un concert créole. 22 rua das Janelas Verdes. Quartier de Santos.

- LX Factory, une ancienne friche industrielle qui concentre désormais librairie, cafés branchés, ateliers d'artistes et restaurants. Là où se retrouve la jeunesse métisse et urbaine de la ville. Sous le pont du 25 avril, dans le quartier d'Alcântara.

- Le B. Leza (du nom d'un des plus célèbres compositeurs cap-verdiens), un club luso-africain mythique désormais installé dans un ancien entrepôt sur les bords du Tage. Morna, coladeira, funaná, kuduro ou kizomba au menu, dansant évidemment !

- Time Out Mercado da Ribeira, un repaire de gastronomes lancé en 2014 par « Time Out » dans les anciennes halles de verre et d'acier du marché de Ribeira. Les influences africaines se retrouvent aussi dans l’assiette ! Sur le Cais do Sodré. 

A lire :

- Lisbonne, dans la ville noire, de Jean-Yves Loude. Éditions Actes Sud

- Théorie générale de l’oubli, le dernier ouvrage de José Eduardo Agualusa. Éditions Metailié.

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