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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la Turquie, nouvelle cible de Daech

Publié le :

AFP
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« Les métastases du conflit syrien gagnent de plus en plus la Turquie, constate Libération. L’attentat, hier, dans un haut lieu touristique d’Istanbul, à Sultanahmet - au moins 10 morts dont 9 touristes - vient rappeler tragiquement que ce pays, pilier du flanc sud-est de l’Otan, est aujourd’hui en première ligne. Longtemps, rappelle Libération, les islamo-conservateurs turcs au pouvoir ont considéré que les jihadistes étaient de très efficaces combattants contre le régime de Bachar el-Assad, dont le renversement était leur priorité, mais aussi contre les Kurdes. Depuis l’été dernier seulement, Ankara a vraiment commencé à combattre l’Etat islamique, après avoir sous-estimé le danger. »

En effet, renchérit La Charente Libre, « la Turquie a longtemps joué un rôle ambigu sur le théâtre syrien, entre opposition au régime d’Assad et guerre civile contre les Kurdes. Elle en paye à son tour le prix. L’attentat perpétré hier à Istanbul ne lui laisse plus le choix entre ses ennemis. Comme à Tunis et en Égypte, Daech a pris l’industrie touristique pour cible et use de sa destruction comme d’une arme. »

Du coup, relève L’Alsace, « l’attentat d’Istanbul met le président Erdogan en porte-à-faux. Cette nouvelle attaque rend encore plus illusoire la stratégie du chef de l’État turc à l’encontre des islamistes et des Kurdes. Acharné à mettre au pas les indépendantistes du Kurdistan tout en contenant les nuisances de l’État islamique aux pays voisins, le leader turc a-t-il vraiment pris la mesure exacte du péril ? Le nationalisme turc est aujourd’hui beaucoup plus atteint par la campagne d’attentats islamistes que par les revendications identitaires kurdes. »

En effet, « Erdogan, la fin des illusions », s’exclame Le Figaro. Le président turc « a beau n’avoir rejoint la coalition que tardivement et avec moult réticences, il est traité en ennemi par l’EI au même titre que nous. Si déplaisant que cela lui paraisse, il n’a qu’un moyen de sortir de la nasse où il s’est jeté : s’enrôler pour de bon dans la bataille que mènent déjà ses alliés de l’Otan, en renonçant à ses illusions et à ses compromissions. »

Toujours est-il que « cette guerre qui veut désormais dire son nom risque de durer longtemps, soupire Le Journal de La Haute-Marne. En Irak et en Syrie, les jihadistes cèdent du terrain. Les frappes aériennes font incontestablement sentir leurs effets. Mais la terreur jihadiste a plus d’un tour dans son sac : Daech renforce ses positions à Syrte, en Libye. Ce sera bientôt le lieu de pèlerinage des futurs apprentis terroristes venus d’Europe, binationaux ou non… »

Taubira muette !

A la Une également, les bisbilles à gauche se poursuivent à propos de la déchéance de la nationalité. « Quand on est ministre, on se tait ou on démissionne… ou bien on reste sur la touche, constate La Voix du Nord. Christiane Taubira vient d’enrichir la fameuse alternative de Jean-Pierre Chevènement. La ministre de la Justice ne présentera pas le texte de la réforme constitutionnelle. Manuel Valls s’en chargera en personne. Assez logiquement, un membre du gouvernement ne peut défendre dans l’Hémicycle une mesure qu’il critique par ailleurs, même si un tel exercice d’équilibriste s’est déjà vu. »

Alors, apparemment, « la garde des Sceaux a été priée de rester discrète, remarque La Montagne. Il est vrai que sa très récente prise de position réitérée contre la déchéance de nationalité excluait qu’elle puisse pratiquer un tel grand écart. Le signal a été clairement donné hier devant l’Assemblée nationale, pendant la séance des questions au gouvernement. Plusieurs intervenants ont interpellé les ministres sur cette question de la révision, Christiane Taubira est restée silencieuse sur son banc. Tout cela est la démonstration d’une stratégie politique de François Hollande et de son Premier ministre, poursuit La Montagne. La déchéance de la nationalité, soutenue par l’opinion et par une grande majorité d’électeurs de gauche, sera portée jusqu’au bout. Ce sera un marqueur de la politique de sécurité du président. Mais pas question pour celui-ci de sacrifier Christiane Taubira qui reste une voix de la gauche de la gauche, l’amie des frondeurs et celle qui joue une autre musique dans le concert gouvernemental. »

La garde des Sceaux est donc « en sursis », s’exclame Le Figaro. « Elle aurait pu quitter le gouvernement d’elle-même pour éviter l’incohérence entre ses convictions et sa fonction. François Hollande aurait pu la renvoyer pour rappeler l’autorité de la parole présidentielle et le devoir de solidarité ministérielle. Mais non : à l’éviction, le chef de l’État et le Premier ministre ont préféré une peine de substitution, une sorte de bracelet électronique politique qui lui permet de rester à l’intérieur du gouvernement mais la prive de toute expression publique. Mise sur la touche, mais avec les formes. »

La vaccination en questions…

Autre débat, qui touche cette fois la santé : va-t-on « vers la fin des vaccins obligatoires ? » Question posée à la Une du Monde. « A la suite d’une grande " concertation citoyenne ", un comité de spécialistes se prononcera en décembre sur une possible levée de l’obligation vaccinale. » En effet, constate Le Monde, « la défiance à l’égard des vaccins se renforce, même pour les bébés de moins de 9 mois, dont le taux de vaccination a baissé de 5 % en un an. Les ruptures de stocks de certains produits, la présence d’adjuvants contenant de l’aluminium et les effets secondaires contribuent à cette méfiance. »

Pour Libération, ce grand débat est absolument nécessaire : « La politique vaccinale se discute. Pourquoi diable trois vaccins obligatoires (en l’occurrence contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite) et pas les autres ? Comment s’y repérer dans ce paysage administratif où les intervenants sont nombreux ? » Ou encore, s’interroge Libération, « si, comme le disent tous les experts, la vaccination est l’outil de santé publique le plus efficace, pourquoi ne pas le rembourser à 100 % ? » Autant de questions, donc, auxquelles devra répondre la grande concertation citoyenne lancée par le ministère de la Santé.

Très cher Paris…

Enfin, Paris est l’une des villes les plus chères au monde pour se loger. Ça n’est pas une nouveauté, mais le phénomène s’accentue encore. Le Parisien a mené l’enquête. Les Français locataires consacrent en moyenne 624 euros par mois pour se loger. A Paris, pour cette somme, on a un studio de 15 m2 et à Saint-Etienne, ville la moins chère de France, un appartement de 75 m2, soit cinq plus de surface. Et apparemment, pointe Le Parisien, ça n’est pas près de changer : « Tentative d’encadrement des loyers, chasse aux meublés touristiques illégaux… rien n’y fait pour l’instant. Paris reste une des villes les plus chères au monde pour se loger. » Et pour couronner le tout, « elle est aussi la ville de France la plus onéreuse ».

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