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Revue de presse des hebdomadaires français

Crash du vol MH17: Poutine derrière ou dans le viseur ?

Publié le :

AFP
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A la Une, la difficile enquête sur le crash du vol de la Malaysia Airlines. « Après le Crash les questions », nous dit en Une Le Parisien. Mais d’abord, « Qui a tiré ? », interroge ce dernier. Il faudra retrouver des débris du missile, identifier son numéro de série, puis consulter les registres russes et ukrainiens, si tant est que ces données soient à jour... et divulguées.

« Peut-il s’agir d’une erreur? », se demande-encore Le Parisien. En théorie, non selon lui, les radars militaires comprennent un transmetteur IFF, une sorte d'identificateur qui interroge les appareils et différencie vols civils et militaires. Enfin « qui mène l'enquête ? » Sur le site du crash, il n’y aurait actuellement aucun expert selon les informations du Parisien. L’arrivée de personnels de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe n’est pas liée à l’enquête. Ils sont là pour évaluer la sûreté du périmètre, précise le journal.

L'occident accuse, Moscou esquive

Alors, à défaut de véritable réponses, beaucoup de suspicions, sur un ton toujours plus affirmatif. Hier, le mot qui revenait le plus c'était « Abattu », aujourd'hui c'est « accusé ». C'est le titre d'ailleurs à la Une de Libération, sur une photo pleine page du président Vladimir Poutine, « accusé donc par la communauté internationale en ayant armé les rebelles pro-russes, d'être responsable de la tragédie ».

Accusé par Barack Obama d'abord. Le président américain a affirmé que l’avion malaisien avait été abattu par un de ces missiles tiré depuis une zone contrôlée par les séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Selon Libération, il s’appuierait sur des informations des services de renseignement américains qui ont déployé de puissants moyens d’écoute et de surveillance électronique dans la région.

Alors face à ces accusations, Moscou avance la théorie du complot. Les chaînes de télé pro-Kremlin répètent que l’incident est un coup monté de Kiev. « Vladimir Poutine a attisé l’incendie, accuse à son tour, Laurent Joffrin de Libération, dans son éditorial intitulé « Pyromane ». « Tablant que son nationalisme agressif soutiendrait sa popularité, écrit-il plus loin; le culturiste de Saint-Pétersbourg nourrit par la violence son rêve grandiose d’empire eurasiatique, aux dépens de la paix européenne ».

 Un écran de fumée sur Gaza

Et pendant ce temps, l'offensive militaire terrestre israélienne se poursuit à Gaza. « Il faut arrêter ça » estime le Journal La Marseillaise qui parle d'une « sanglante » offensive israélienne. Selon Jean Guisnel dans Le Télégramme, « cette offensive illustre une nouvelle fois la disproportion flagrante des moyens des belligérants. (...) Personne, ni d'un côté ni de l'autre, écrit-il plus loin, n'a intérêt à ce que cette situation perdure, tandis que les conditions humanitaires se détériorent ».

Et dans tous vos journaux, on retrouve ces soldats courir derrière ou sur les côtés, des chars israéliens qui sont entrés dans Gaza. « En quelques heures, 8 tunnels ont été détruits, 17« terroristes » ont été tués et « 150 cibles » ont été frappées, rapporte Le Figaro. La mission, c'est de repérer et détruire les « tunnels terroristes », ces tunnels creusés dans le plus grand secret par des islamistes sur un à deux kilomètres de longueur et à vingtaine de mètres de profondeur, qui aboutissent en territoire israélien. Et parallèlement à l’objectif militaire, précise encore Le Figaro, Benjamin Nétanyahou entend atteindre un but politique : contraindre le Hamas à accepter de gré ou de force une proposition de cessez-le-feu présentée par l’Égypte.

En tous les cas, l’objectif affiché de l’intervention des soldats à Gaza, c'est une offensive au sol limitée et de courte durée, précise encore Le Figaro. Du vite fait bien fait. Alors, cette petite note d'humour, malgré tout, à travers ce dessin humoristique de Luz dans Charlie Hebdo, où il est écrit : « Israël prévient ses cibles ». Et on voit un soldat israélien dans un char qui s'écrie « Ouais d'abord j'envoie un petit texto » et puis Boum.

Hollande en Afrique

« La tournée africaine de Hollande éclipsée », selon Le Figaro, par le crash du vol MH17 et l’offensive sur Gaza. On retrouve en photo, tout sourire, le président français, serrant les mains des chefs de tribu à Abidjan en Côte d'ivoire... En visite d’État successivement en Côte d’Ivoire, au Niger et au Tchad où il est arrivé cette nuit, François Hollande a pu observer sur le terrain le déploiement de ce nouveau dispositif militaire, baptisé « Barkhane » pour mieux lutter contre la menace djihadiste dans la région.

Mais il n'a pas eu beaucoup l'occasion d'en parler car tous les regards étaient braqués sur le crash du vol MH17 en Ukraine et sur l'intervention militaire israélienne à Gaza. Donc Le Figaro ne nous apprend pas grand chose sur cette tournée, si ce n'est un détail : « A son arrivée à Niamey hier, au Niger, après l’accueil cérémonial, le président français a effectué une vingtaine de kilomètres en voiture pour rejoindre le palais présidentiel, sur une route bordée d’une foule agitant des drapeaux français ». Une foule agitant des drapeaux français. Si. François Hollande est populaire, mais en Afrique...

Le choix des photos

Populaire mais pas toujours à l'aise sur les photos, François Hollande, d'autres, le sont davantage, c'est le cas de son ex-épouse, la très médiatique ministre de l'Ecologie et ex candidate Ps à la présidentielle en 2007. Le Monde dans une série d'été, a demandé à six personnalités de choisir des photographies sur lesquelles elles apparaissent et de les commenter. Ségolène Royal a choisi 4 photos révélatrices : une en compagnie de l'ancien président François Mitterrand, une autre au milieu de manifestants de l'entreprise Heuliez, une avec Aimé Césaire, le chantre martiniquais de la négritude et enfin une avec Lula, l'ancien président de gauche brésilien. Celle avec Mitterrand, inspire la filiation politique, celle avec des ouvriers l'aspect combattif, celle avec Lula, sa proximité avec les grands de ce monde. Alors, selon l'ancienne candidate à la présidentielle, une bonne photo, c'est un petit geste que l'on ne remarque pas au premier coup d'œil. Et par exemple, sur celle avec Aymé Césaire, c'est le fait qu'il l'ait pris par la main. « Il était déjà vieux, dit-elle, il marchait difficilement, c'était un moment de grande tendresse », explique cette dernière. C'était en pleine campagne présidentielle de 2007, cette image rompait peut-être avec celle d'une candidate au profil technocratique un peu rigide.

L'ironie de l'histoire

La Croix nous emmène cet été dans un voyage à remonter le temps dans les anciennes colonies d'Indochine. Dans une série intitulée « Trajectoire d'orient », La Croix a décidé de suivre tout au long de l'été le voyage de deux frères partis sur les traces de leur grand-père qui en 1938 avait accompli un voyage d'études en Asie, et notamment en ex-Indochine française. « La fleur de cocagne » comme on disait alors. Les prospectus touristiques de l'époque que l'on peut redécouvrir dans ce reportage, vantaient ce fleuron de l'empire colonial, pour inciter les français à s'y installer. En 1937, on ne prenait pas l'avion, c'était peut-être pas plus mal, on voyageait en bateau, sur ces grands ferrys. Joanny Rey, le grand-père tout jeune étudiant alors avait découvert stupéfié un continent asiatique sous domination coloniale, où les villes étaient construites à l'européenne. C'était le paradoxe de cette époque, on partait en Asie et on arrivait en France. Alors près de 80 ans après, les petits fils s'amusent de cette peur qui s'est emparée d'un continent en plein déclin, l'Europe, qui considère désormais l'Asie comme une menace, une sorte de colonisation à l'envers alors que la plupart des produits sont Made In china. Imaginez, c'est comme si vous étiez chinois et que vous arriviez à Paris directement à La pagode, pour y manger un canard laqué, servi par un serveur parlant le Mandarin. On est plus très loin de cette réalité.

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