Culture africaine: les rendez-vous en avril 2024
À Bonnieux, Berlin, Paris, Nîmes, Chaumont-sur-Loire, Kampala, Meaux, Bordeaux, Montréal, Troyes, Venise, Abidjan, Londres, Hambourg… en salle ou en plein air, voici 21 rendez-vous de la culture afro ou africaine à ne pas manquer en ce mois d’avril 2024. N’hésitez pas à nous envoyer vos prochains événements culturels « incontournables » à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.
Publié le :
La Fondation Blachère, « première fondation d’art contemporain d’Afrique », fête ses 20 ans d’existence. La nouvelle exposition Bandiagara incarne sa philosophie de soutenir et diffuser la création contemporaine d’Afrique et de sa diaspora. C'est face aux falaises de Bandiagara, au pays Dogon au Mali, que Jean-Paul Blachère avait développé un intérêt viscéral pour l'Afrique. À partir du 4 avril, la fondation promet, à la gare de Bonnieux, un voyage immobile en compagnie de 20 artistes de sa collection, aujourd’hui considérés comme références majeures de la scène artistique.
L’institution culturelle Haus der Kulturen der Welt (HKW) à Berlin, en Allemagne, présente actuellement Échos des pays frères. Visions et illusions des solidarités anti-impérialistes. Entre 1949 et 1990, des centaines de milliers de personnes ont migré vers la RDA en provenance de pays comme l'Algérie, l'Angola, le Chili, la Guinée-Bissau, Cuba, le Mozambique, la Syrie et le Vietnam. Leurs histoires n'ont souvent pas été racontées.
L’œuvre de l’artiste malien Amahiguéré Dolo (1955-2022) est honorée du 4 au 27 avril à la galerie parisienne Christophe Person. Dolo, le Dogon du siècle, le premier solo show depuis la disparition de l’artiste, montre « l’ampleur de son œuvre, à la frontière de l’animisme et du surréalisme ». Sculptures sur bois, œuvres sur papier inédites, peintures sur toile… Son œuvre est considérée comme singulière dans l’histoire de l’art contemporain africain. « Natif du berceau de la culture Dogon, bravant les interdits dus à sa caste, il a suivi avec détermination son destin de créateur. »
► Abonnez-vous gratuitement à la NEWSLETTER RFI CULTURE
Le 4 et le 5 avril auront lieu les Rencontres Internationales des Arts Numériques d'Abidjan (Riana). La 8e édition propose des performances de réalité virtuelle, des ateliers sur l’Intelligence Artificielle, la création digitale et la réalité virtuelle, avec la Cie FHEEL Concept, Watonn, Jean-Patrick Ehouman, David-Josué Oyoua.
Présenter un extrait de l’art d’aujourd’hui à travers la ville, c’est la promesse de la Contemporaine de Nîmes, nouvelle triennale de création contemporaine. L’édition inaugurale, présentée du 5 avril au 23 juin, s’intitule Une nouvelle jeunesse et réunit plusieurs dizaines d’artistes reconnus et émergents de la scène française et internationale : Mohamed Bourouissa, Alassan Diawara, Aïda Bruyère, Zineb Sedira, Ali Cherri…
La galerie parisienne Magnin-A vient d’ouvrir la première exposition personnelle d’œuvres historiques de Moke (1950-2001). Comme Chéri Samba et Chéri Chérin, il figure parmi les « artistes populaires » qui ont commencé dans les années 1960 à révolutionner l’art et chroniquer la vie congolaise contemporaine à Kinshasa.
Le Domaine de Chaumont-sur-Loire a eu envie de se rapprocher de l’esprit des Jardins de Bomarzo, « avec quelques monstres et quelques folies, des personnages fantastiques, surgis de l’univers des contes ou de la mythologie ». Parmi les artistes invités se trouve Pascale Marthine Tayou. Le plasticien camerounais investit le Château avec des lustres suspendus dans la Grange aux abeilles : « Magnificence de la nature hybridée avec les matériaux-déchets de l’humanité. »
Quelle relation entretenaient les artistes arabes avec Paris au XXe siècle ? À partir du 5 avril, le Musée d’art moderne de Paris (MAM) accueille l’exposition Présences arabes. Art moderne et décolonisation. Paris 1908-1988. Une invitation à redécouvrir la diversité des modernités arabes au XXe siècle et à renouveler le regard historique sur des scènes artistiques encore peu connues en Europe.
Form and Fantasy, promet AfriArt Gallery. Présentée à Kampala, la capitale de l'Ouganda, l’exposition explore les intersections entre l'abstraction figurative et formelle et le domaine de l'imagination. Parmi les artistes dont les œuvres brouillent les frontières entre la réalité et le subconscient : Kaleab Abate, Daniel Atenyi, Kidane Getaw, Selome Muleta, Sherie Margaret Ngigi, Emmie Nume.
En 1914, l’empire colonial français, constitué sur plus de quatre siècles, s’étend en Afrique, en Indochine, dans l’océan Indien (Madagascar, Réunion), l’Océanie et le Pacifique, sur la Côte des Somalis et dans les Antilles. Colonies et protectorats rassemblent une population de 41 millions d’habitants. L’exposition Combattre loin de chez soi, au Musée de la Grande Guerre à Meaux, explore à partir du 6 avril l’histoire et les mémoires des anciennes colonies pour mieux comprendre le monde contemporain.
L’Institut des Afriques présente, le 10 avril à 20h30 au Cinéma Utopia Bordeaux, une projection-débat en hommage aux victimes du génocide des Tutsis : Rwanda, vers l’apocalypse, de Michaël Sztanke, Maria Malagardis et Seamus Haley. Le documentaire raconte comment une élite rwandaise a transformé le Rwanda en théâtre de l’horreur absolue. « Avec une perspective inédite, le film expose le rôle controversé de la France, protectrice des architectes de cette catastrophe. » Le film sera suivi d’un échange avec Maria Malagardis, coréalisatrice ́du film, et l’écrivaine franco-rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse.
Le Festival international de cinéma Vues d'Afrique se déroulera du 11 au 21 avril à Montréal. La comédie Marabout Chéri de Luis Marquès et Khady Touré, immense succès public lors de sa sortie en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains, ouvre la 40e édition. 140 films issus de 43 pays sont programmés, dont 16 premières mondiales.
Le 16 avril, le Musée d’art moderne de Troyes fête sa réouverture. Le nouveau parcours prend en compte aussi sa collection d’art africain et océanien, montrant le dialogue entre ces arts et les artistes occidentaux au XXe siècle.
La 60e Biennale de Venise s’annonce très africaine. Au-delà du premier pavillon du Bénin, le rendez-vous phare de l’art contemporain accueille, à partir du 20 avril, également des pavillons très attendus du Nigeria et du Maroc. L’artiste martiniquais Julien Creuzet, vidéaste, plasticien, poète, sera le premier homme de couleur à représenter la France à cette Biennale de renommée mondiale, intitulée cette année Foreigners Everywhere (Étrangers partout). Sans oublier Kapwani Kiwanga, artiste canadienne d’origine tanzanienne, qui représentera cette année le Canada.
Notre futur - Dialogues Afrique-Europe est organisé avec de nombreuses organisations d’Afrique et l’Institut français. Après les forums à Johannesburg, Yaoundé, Alger et Maurice, le prochain épisode aura lieu à Abidjan, du 20 au 22 avril. Le projet reste le même : poursuivre le dialogue, bâtir des fondations nouvelles pour les relations entre l’Afrique et l’Europe et relever ensemble les défis de demain.
La galerie londonienne Tiwari Contemporary inaugure le 23 avril une exposition avec Gareth Nyandoro sur le thème Pfumvudza. L’artiste vit et travaille à Ruwa, située à 30 minutes en voiture de Harare, la capitale du Zimbabwe. Nyandoro a observé et documenté la vie quotidienne et l'esprit d'entreprise informel de ses habitants en réalisant des dessins mixtes de petite à grande échelle dans son style Kuchecka-cheka inimitable, influencé par les techniques de gravure et de papier découpé, d'assemblage et d'accessoires. Le concept « Pfumvudza » signifie « fleurir » ou « prospérer ». C’est également le nom du programme approuvé par le gouvernement zimbabwéen pour 2020 prônant l'autosuffisance des citoyens.
Du 23 avril au 27 octobre, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris accueille l’exposition Arabofuturs. Des vidéastes, plasticiens, photographes, performeurs nous invitent à entrer dans les univers oniriques de la science-fiction et des nouveaux imaginaires arabes. Le but est d’offrir « des contre-récits émancipateurs : mondialisation, modernité, écologie, migration, genre ou décolonisation sont quelques-uns de leurs sujets de prédilection ».
La 11e édition de Paris Tribal aura lieu du 23 au 28 avril à Paris, dans les galeries de Saint-Germain-des-Prés spécialisées en arts anciens d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques. Parmi les nombreuses découvertes à faire : la galerie Anthony JP Meyer dévoile sa collection de 99 miniatures en bronze des peuples d’Afrique nous plongeant dans leurs multiples croyances culturelles avec des statuettes représentant des figures anthropomorphes et zoomorphes.
Le Prix RFI Théâtre a lancé son appel à écritures. Jusqu’ici, le prestigieux prix a permis à une dizaine de lauréat.e.s de rencontrer une plus grande audience, dans leurs pays respectifs, mais aussi à l’international. Il s’adresse exclusivement aux auteurs/autrices né.e.s et vivant en Afrique, dans les Caraïbes, dans l’océan Indien ou encore au Proche-Orient. Pour postuler, les candidat.es doivent envoyer leur texte avant la date limite du samedi 27 avril 2024, à minuit.
Persona, signifiant « masque » en latin, est une exposition collective à la galerie allemande Melbye-Konan à Hambourg. Elle réunit plusieurs artistes contemporains utilisant le pouvoir d'inspiration des masques et des sculptures africains dans leur travail, dont les Ivoiriens Yannick Ackah, né en 1992 à Yamoussoukro, Ngoye, né en 1980 à Abidjan, et Yéanzi, né en 1988 à Katiola.
Avec ses grands aplats de couleurs en rouge, jaune ou bleue, le travail du peintre ivoirien Sess Essoh est un véritable tourbillon. Avec Cogito Ergo… Seum, la galerie LouiSimone Guirandou à Abidjan présente une peinture « solaire, vivante, colorée, portée par la manifeste passion du peintre pour ce qu’il crée ». Son œuvre est « l’expression d’un homme libre et qui entend jouir totalement de sa liberté ».
► N’hésitez pas à nous envoyer vos événements culturels « incontournables » à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne